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Fiat en Algérie : Soutien en force du groupe Stellantis

5 avril 2023 - 13 h 30 min

En actant un retour particulièrement remarqué en Algérie, la marque Fiat entend signifier clairement que cette présence s’inscrit désormais dans la pérennité avec la volonté de contribuer à l’émergence et au développement d’une véritable industrie automobile algérienne.

L’investissement en cours de réalisation à Tafraoui en est la franche expression. Il préfigure d’un système de production intégré qui fera la part belle à une sous-traitance locale de plus en plus performante. Un projet qui s’appuie fortement sur l’expertise industrielle et technologique, avérée, du groupe international Stellantis et aussi de ses compténces.
En attendant la sortie d’usine des premières voitures fabriquées localement, les clients algériens se sont rendus en force dans les espaces d’exposition et de vente de Fiat à travers le pays pour découvrir et apprécier les six modèles importés depuis le 19 mars dernier. Un engouement qui en dit long sur la frustration de plus de cinq années de privation. Et déjà des milliers de commandes enregistrées à travers les trois fromules retenues à cet effet (internet, centre d’appel et sur site). Une gamme variée entre véhicules touristiques et utilitaires, dont certains seront, dès la fin de l’année en cours, produits à Tafraoui. Beaucoup a été dit et écrit sur l’adaptabilité de certains modèles, des motorisations et des prix. Dans les entretiens qu’ils nous ont accordés, les responsables de Fiat et de Stellantis ont bien voulu apporter pour nos lecteurs les précisions qui s’imposent.

Olivier François, P-DG de FIAT et CMO mondial de Stellantis :
«Des nouveautés en première mondiale pour l’Algérie»

Le retour de Fiat revêt, à l’évidence, un caractère hautement symbolique renforcé par un partenariat stratétigique entre les deux pays. Que vous inspire cette singularité ?
C’est, effectivement, un jour particulièrement symbolique pour l’Algérie, mais c’est également un jour qui fera date dans les relations entre les deux pays et surtout chez Fiat où nous sommes honorés et fiers d’être le premier partenaire automobile de l’Algérie à revenir après toutes ces années d’absence. C’est une grande satisfaction, d’autant plus que le fait de revenir avec la Fiat 500 est destiné à rajouter encore plus de symbolisme à cet évènement. C’est la voiture de la dolce vita et du miracle économique italien durant les années 50 et 60 et c’est aussi la voiture emblème du succès de Fiat dans le monde.
C’est un double choix symbolique, celui de la date du 19 mars et celui de la voiture. Et pour l’occasion, je me suis même permis de relire et réinterpréter pour un jour le sigle de la marque Fiat (Fabrique italienne automobile de Turin) qui deviendrait pour l’occasion Fabrique italo-algérienne de Tafraoui. Mais en réalité, ce sera pour beaucoup plus qu’un jour, puisque l’intention est de revenir pour rester et devenir le partenaire de l’Algérie dans cette très belle entreprise.

N’aviez-vous pas d’appréhensions concernant le choix de la Fiat 500, sachant qu’elle est loin d’être la réponse idoine aux attentes du client algérien, d’autant que la gamme de Fiat dispose de modèles bien mieux appropriés ?
Des appréhensions, non, mais vous avez raison. Notre ambition était de proposer un éventail de produits qui colle aux besoins du client algérien. Il y a, effectivement, un produit qui me semble approprié pour le marché algérien, c’est la Tipo. Et puis il y a aussi Doblo, dans sa version utilitaire certes, mais surtout dans sa version touristique, qui apporte des réponses pertinentes aux attentes des clients locaux.
Cela dit, dans notre vision, la Fiat 500 pourrait se révéler la voiture symbole de cette Nouvelle Algérie, notamment pour les jeunes, et d’une nouvelle classe d’automobilistes algériens. Nous restons, néanmoins, en attente des évolutions prochaines du marché algérien. Je soulignerai également que le fait que la 500 soit commercialisée exclusivement en version hybride est symbolique d’une Algérie qui aspire à disposer d’un parc autommobile propre avec des émissions réduites, afin de contribuer à améliorer la qualité de l’environnement dans les grandes villes du pays comme Oran ou Alger. C’est cela aussi le choix d’une Fiat 500 uniquement en motorisation hybride, à savoir le respect dû aux villes et aux gens qui y habitent.
Plus globalement, nous proposons une gamme qui a été étudiée en concertation avec les responsables de la région et de M. Boutehra, notre représentant en Algérie, selon les spécificités du marché local et des attentes de ses clients. Ceci pour aujourd’hui, mais pour demain, et c’est ce qui est important, nous sommes en train de développer des modèles nouveaux qui seront conçus pour répondre aux besoins du marché algérien. Pour le moment, il est encore prématuré d’en dire encore davantage.

S’agit-il de modèles restylés, entièrement refondés, ou carrément des nouveautés en première mondiale ?
Absolument, ce sera des premières mondiales, des modèles jamais révélés. Et j’espère, quand on se reverra pour en parler, vous allez vérifier de vous-même que ce sera des modèles qui conviendront parfaitement au marché, en terme de design, de dimensions, de technologies et de moteurs. On y travaille. Encore une fois, je rappelle qu’on est là pour rester, et que l’on doit donc travailler à la fois pour le présent et le futur.

La gamme actuelle proposée en Algérie pourrait-elle être élargie à d’autres modèles de la gamme Fiat, notamment ses dernières créations?
Elle pourrait l’être, mais il faut dire que ce choix a fait l’objet d’une mûre et longue réflexion avec nos partenaires. Nous avons dans ce cadre intégré la 500X qui est la grande sœur de la 500 avec un beau design et une meilleure habitabilité intérieure. Celle-ci vient renforcer notre offre à destination des familles avec la Tipo et son aspect statutaire, ses espaces intérieurs et son volume de chargement, ainsi que le Doblo dans sa version «passenger car», qui, lui, interprète différemment le véhicule de famille avec des espaces intérieurs et de chargement maximisés.
Il s’agit d’une offre assez variée et solide pour répondre aux besoins des trois types de clients familiaux avec 3 véhicules différents et aux dimensions contenues.
Il est évident que nous serons à l’écoute de l’évolution du marché et des attentes des clients algériens pour améliorer notre offre.

Samir Cherfan, Chief Operating Officer Stellantis Afrique-Moyen-Orient :
«Fiat arrive avec de grands moyens»

Est-ce que la gamme importée aujourd’hui sera produite prochainement dans l’usine de Tafraoui ?
Il y a, actuellement, une première phase d’investissement et 4 projets de production qui ont été décidés, mais cela ne préempte pas de ce qui sera décidé plus tard.
Prochainement, l’usine de Tafraoui produira la Fiat 500, les deux versions de Doblo (commercial et touristique) et le fameux projet de nouveauté évoqué par François Olivier.
Cela représente le capacitaire de l’usine qui est de l’ordre de 90 000 véhicules, un investissement de 200 millions d’euros et 2 000 emplois directs et les premiers véhicules produits sont déjà importés actuellement.

Historiquement, dans le marché automobile algérien, la marque Fiat se distingue par un déficit en matière d’image dû essentiellement à une instabilité au niveau de la représentation et de la prise en chage efficace des besoins des clients…
Le groupe Fiat bénéficie de toute la dynamique du groupe Stellantis qui vise en ce moment, dans la région Afrique-Moyen- Orient, une place de leader. Cette année, on prévoit de vendre 600 000 véhicules avec la 2e place sur le podium. En matière de qualité produits, nous sommes autour de 10 000 ppm, ce qui est meilleur que certains constructeurs mondiaux. C’est aussi la qualité moyenne dans la région. Une Tipo porduite en Turquie est autour de 10 000 ppm. Ainsi, nous sommes dans l’excellence de la qualité produit, nous sommes dans l’excellence dans la qualité de service et le projet de Fiat en Algérie bénéficie de tous les moyens et de toutes les compétences du groupe Stellantis.
Fiat en Algérie, c’est déjà 30 points de vente avec une évolution prochaine vers les 40 structures, 350 agents commerciaux, 1 200 pour le service après-vente, 15 000 m2 pour le stockage et 50 000 références de pièces de rechange. Autant dire que Fiat arrive avec de grands moyens, de grands volumes et nous visons la meilleure qualité produit et de service.

Hakim Boutehra, Chief Executive Officer Stellantis El Djazaïr :
«Notre objectif, la satisfaction clientèle»
Qu’en est-il de la préparation et de la mise en conformité du réseau d’agents de Fiat avec les exigences du groupe et de la marque ?
Nous avons tout fait depuis quatre ans pour garder notre réseau d’agents en activité dans le domaine de l’après-vente et la pièce de rechange, en prévision, justement, de cette reprise tant éspérée et attendue. Grâce à l’expertise de Stellantis, nous avons déjà entamé le recrutement des personnels et les formations avec des programmes intensifs dans l’après-vente, d’abord, et la vente ensuite. De même qu’une session de plusieurs semaines a été récemment consacrée au produit final en prévision des opérations de vente. L’objectif étant que l’ensemble du personnel de notre réseau soit certifié et en mesure de vendre et de réparer les véhicules Fiat selon les normes et standards internationaux. Ce n’est que le début du processus et c’est éminemment stratégique pour nous.
Non seulement il faut satisfaire le client, mais il faut aussi l’accompagner dans les différentes étapes et surtout instaurer avec lui un climat de confiance. Nous restons convaincus que la disponibilité de la pièce de rechange sera un facteur déterminant dans l’achat d’un véhicule et nous avons pris, pour notre part, toutes les dispositions nécessaires pour sécuriser ce volet important, grâce, notamment, au magasin centralisé avec 50 000 références et ses 15 000 m2 au profit de toutes les marques de Stellantis et Fiat en l’occurrence.

LSA

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