BOUIRA Le wali multiplie les sorties sur le terrain : Cherifi inspecte les projets d’autoroutes

Le wali de Bouira, M. Mouloud Cherifi, a repris, jeudi dernier, son bâton de pèlerin en effectuant une nouvelle sortie de travail et d’inspection qui l’a conduit à travers plusieurs localités de l’Est et du Nord de la wilaya, à savoir Ahnif, Bouira, Djebahia et Aomar.

Le programme inscrit pour cette nouvelle visite était l’inspection des projets de réalisation de la pénétrante d’autoroute Bouira-Béjaïa, de la réhabilitation du tronçon de l’autoroute Bouira-Lakhdaria sur plus de 33 km, de la mise à niveau du tunnel d’Aïn-Chriki, la nouvelle autoroute Bouira-Tizi-Ouzou et enfin la réalisation de six centres de péage sur le territoire de la wilaya. Ainsi, la première étape de cette visite s’est effectuée au niveau de la commune d’Ahnif, à l’extrême Est de la wilaya de Bouira, où le wali, accompagné du directeur général de l’agence nationale des autoroutes (ANA) et du DG de l’agence de gestion des autoroutes (AGA), s’est rendu sur le chantier du futur échangeur de l’autoroute Est-Ouest vers Ahnif et de la station de péage.

Le tronçon Ahnif – Ifri Ouzellaguen livré au cours du premier trimestre 2017

Ainsi et selon les chiffres présentés par l’ANA, le taux d’avancement de ce projet avoisine les 65%. Il regroupe la réalisation d’une unité de la gendarmerie nationale pour la surveillance routière, d’une unité pour la Protection civile, d’une station-service, d’un bâtiment d’entretien et d’une gare de péage. D’après les premières estimations, cette station sera livrée d’ici le mois de mars 2017. Concernant le tronçon de 14 km de la pénétrante autoroutière Bouira-Béjaïa, situé sur le territoire de la wilaya de Bouira, son taux de réalisation touche actuellement les 92%, et sera livré au premier trimestre de l’année prochaine. «Les travaux de cette section avancent bien et elle sera réceptionnée au premier trimestre 2017, dans le cadre de la remise de la première tranche de cette autoroute (Ahnif vers Ifri Ouzellaguen) sur plus de 50 km», dira le DG de l’ANA. Concernant les expropriations à l’échelle de la wilaya de Bouira, le même responsable a assuré : «Sur les 8 kilomètres à Ath Mansour et les 6 à Ahnif, la superficie expropriée avoisine les 112 hectares avec un nombre d’arrêtés de prise de possession d’urgence de 257». Il avancera, par ailleurs, que la concrétisation de ce projet a nécessité le déplacement de neuf lignes électriques de moyenne tension, d’une conduite de gaz naturel, d’un réseau AEP et d’une ligne de haute tension électrique PK 95+240. Interrogé sur le taux global d’avancement des travaux, le DG de l’ANA a déclaré qu’il avoisine les 70%. Pour rappel, ce projet inscrit en 2014 a nécessité une cagnotte globale de 1300 millions de DA. Il a été confié à un groupement d’entreprises, dont les Chinois de la CRA-SAPTA . 

Le cortège officiel a, par la suite, parcouru les 14 km de ce tronçon en arrivant jusqu’à la frontière entre les deux wilayas. Sur place, M. Cherifi n’a pas hésité à féliciter le groupement d’entreprises chargées de ce projet structurant, tout en instant sur le respect des délais de réalisation. Il plaidera également pour le règlement des situations administratives et financières de l’ensemble des citoyens expropriés.

Deux stations de péage sur l’autoroute Est-Ouest sur le territoire de la wilaya

Le cortège officiel s’est dirigé par la suite au chef-lieu de la wilaya de Bouira, où il est prévu la réalisation de deux stations de péage (Bouira-Est et Bouira-Ouest). Toujours d’après les explications de l’ANA, la première station de péage située à l’Est de la ville de Bouira enregistre un taux d’avancement de 50% et elle sera remise au mois de mars 2017. Dotée de 5 voies routières (3 de sorties et 2 d’entrées), la future station prendra en charge le trafic routier de l’Autoroute Est-Ouest et des accès de la RN5 et de l’autoroute de Sour El-Ghozlane. Elle sera équipée de trois systèmes de contrôle, à savoir le contrôle manuel, la carte prépayée et le télépéage. Des systèmes ultramodernes, dont le principal objectif est de garantir un meilleur service aux automobilistes et surtout de stabiliser la fluidité de l’autoroute. Intervenant sur ce point, le premier magistrat de la wilaya a instruit les maîtres de l’ouvrage pour la réalisation d’au moins un espace vert au sein de la future station. Aussi, il les exhortera pour la planification de nouvelles voies d’accès. «Je vois que l’étude date de 2008, je pense qu’il faut l’actualiser. Le nombre de voitures transitant par cette route est très important, et ça risque de provoquer des embouteillages énormes. Je vous propose d’envisager d’autres voies d’accès dans un futur proche», a-t-il déclaré. De l’autre extrémité 

de la ville de Bouira, le wali a également inspecté le projet de réalisation d’une autre station de péage, Bouira-Ouest, dont le taux d’avancement des travaux avoisine les 55%. La future structure prendra en charge le trafic routier de l’autoroute Est-Ouest, de la RN18 et la ville de Bouira. Contrairement à la première, cette dernière sera dotée de 14 voies routières (10 sorties et 4 entrées). Elle sera mise en service au mois de mars 2017, au même titre que le nouvel échangeur Bouira-Ouest. M. Cherifi a insisté sur le respect des délais de réalisation et la mise en service de ces stations de péage, en assurant que les frais d’entretien et de services de l’autoroute Est-Ouest doivent être couverts par ses rentes. «Il s’agit d’une autonomie financière pour l’autoroute, d’autres parts nous devons garantir le meilleur service possible aux usagers». Le premier magistrat de la wilaya n’a pas manqué, par ailleurs, de saluer les efforts des agences ANA et AGA, aussi des entreprises nationales, notamment pour la réalisation de ce genre de structure : «Une main d’œuvre 100% algérienne qui peut soulever des défis énormes», dira-t-il.

Bouira – Lakhdaria, mise en service de 25 km d’ici la fin de l’année

Continuant son périple, le wali de Bouira s’est rendu par la suite vers la commune de Djebahia, pour s’enquérir du chantier de remise à niveau des deux tunnels d’Aïn-Chriki. Pour rappel, une enveloppe de 11 millions d’euros a été débloquée au mois de septembre 2015 pour la modernisation de l’ouvrage en question. Inaugurés en 2008, ces deux tunnels du tronçon de l’autoroute Est-Ouest, d’une longueur de 3 km chacun, souffrent d’infiltrations d’eau, de dégradation de leurs chaussées et sont dépourvus d’équipements de sécurité selon les normes internationales. Le projet a été confié à un groupement algéro-espagnol, Cosider-Indra, et les travaux ont été lancés au mois de septembre dernier pour une durée de 9 mois (le projet sera livré au mois d’août). Le consortium algéro-espagnol, outre la mise à niveau et la modernisation des deux tunnels, installera des systèmes modernes de détection automatique d’incidents et la surveillance de systèmes de signalisation, de communications, de contrôle d’éclairage, de ventilation et des postes de secours du circuit et de caméras biologiques. Selon le DG de l’ANA, les deux tunnels seront raccordés via le système (HORUS) vers une centrale de gestion et de prévoyance. Sur place, le wali de Bouira a également reçu des explications concernant le chantier de réhabilitation du tronçon de 33 km de l’autoroute Est-Ouest, entre Bouira et Lakhdaria, dont le projet tire à sa fin. Selon le représentant de l’entreprise ETRHB, en charge de ce projet, un total de 25km sera mis en service d’ici la fin de l’année en cours. Selon ce dernier, la nature glissante de cette zone ainsi que les nombreuses contraintes techniques ont engendré le retard du projet. «On a engagé plusieurs bureaux d’études, dont un Suisse et un autre Italien, afin de parer à toutes possibilité de glissement et de dégradation. Dans l’étude technique, nous avons inclus l’installation de plus de 6 000 potiers de béton ainsi que d’une imposante butée de terre pour stabiliser le sol. Et le résultat est clair, le sol est désormais stable et ne représente aucun risque de glissement», a-t-il détaillé. Le wali a par la suite procédé à la mise en service d’une section de 1,4 km de cette tranche.

Pénétrante Bouira – Tizi-Ouzou : les délais seront prolongés

La dernière étape de cette tournée s’est effectuée au niveau de la commune d’Aomar, au nord de la wilaya de Bouira, où le wali s’est enquis des travaux de réalisation de la pénétrante de l’autoroute entre Bouira et Tizi-Ouzou, sur les 12 km qui traversent le territoire de la wilaya de Bouira. Ainsi et d’après les chiffres avancés par le représentant de l’entreprise Turque «Ozgün», le taux d’avancement des travaux au niveau de la wilaya de Bouira avoisine les 50%. Cependant, la date de livraison n’a pas été déclarée. Selon l’intervenant, plusieurs contraintes, notamment techniques, interviennent régulièrement et bloquent le chantier. «Sur la section de la wilaya de Bouira, les travaux avancent bien et la majorité des contraintes ont été levées. Mais malheureusement et à chaque fois, une opposition surgit et bloque les travaux. La situation est similaire dans la wilaya de Tizi-Ouzou et probablement les délais seront prolongés», a-t-il affirmé, avant d’assurer que «la partie ouvrages d’arts est presque finalisée». À Bouira, nous prévoyons la réalisation d’au moins deux ouvrages importants. Il s’agit d’un viaduc de 1,7 km, qui formera l’échangeur avec l’autoroute Est-Ouest ainsi qu’un tunnel de 3,4 km qui débouchera directement vers la ville de Draâ El-Mizan, dans la wilaya de Tizi-Ouzou». Pour rappel, le projet en question est l’un des plus importants projets inscrits dans le cadre du récent quinquennat. Il s’agit de la pénétrante autoroutière de la wilaya de Tizi-Ouzou à l’autoroute Est-Ouest depuis Oued Sebt, dans la commune de Draâ Ben Khedda (11 km à l’Ouest de Tizi-Ouzou), jusqu’à Djebahia, dans la wilaya de Bouira, sur une distance de 48 km. Il comporte la réalisation de 21 viaducs, 6 tunnels, 41 ouvrages divers, 51 ouvrages d’hydraulique et 8 échangeurs. Le montant de ce marché est de 50 milliards de dinars et le chantier a été lancé en mars 2014 pour un délai contractuel de 36 mois. Son taux d’avancement ne dépasse pas actuellement les 32%. Vers la fin de cette visite, le cortège officiel a fait une longue traversée sur le tracé de 12 km de la wilaya de Bouira, jusqu’à la localité de Draâ El-Mizan, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, où le wali a marqué une halte pour inspecter le chantier du tunnel qui marque la frontière entre les deux wilayas.

La Dépêche de Kabylie