Cela se passe sur la corniche Des tonnes d’asphalte déversées en mer

Hier, promeneurs et usagers de la corniche Annabie, n’ont pas cru leurs yeux.   Au grand jour,  ils ont assisté -impuissants- aux travaux de décapage et dont le déchet de bitume est directement largué à la mer.

Cela s’est passé du côté d’un site cher aux Annabis : « le Rocher blanc » et au moment même où des bambins faisaient “trempette” sur la plage en haut du boulevard. n B. Salah-Eddine Une situation qui frôle la catastrophe a été dénoncée fortement par  les Annabis, qui s’interrogent sur le pourquoi de ce genre de travaux en pareilles périodes, autrement dit à la veille de la saison estivale. Le dépoussiérage de la chaussée, qui a causé des désagréments aux usagers,  se fait au beau milieu de la journée et durant les heures de pointe !   Cette manière d’agir, estime-t-on, témoigne du degré d’exécution à la hâte des travaux, devant permettre à l’entreprise, la livraison du projet avant l’ouverture de la saison des grandes vacances. 

Pour les habitants et les pêcheurs à la ligne qui fréquentent à longueur d’année le « Rocher blanc », une zone protégée des vents d’Ouest et ou la sécurité est garantie, l’acte est hautement blâmable. Incontestablement. Dans les pays qui se respectent, ces actions nuisantes, sont sanctionnées. Si aujourd’hui  l’infrastructure routière semble être privilégiée, dans  la nouvelle vision prospective dans l’action de développement à Annaba, ce n’est pas le cas malheureusement pour la protection de l’environnement, outrageusement ignorée, dénonce  Ali Halimi, à la tête de l’Association Nationale de la Protection de l’Environnement et Lutte contre  la Pollution. Désignée pour cette assurer cette importante mission, l’entreprise en charge de ce projet, est en train de ternir  le blason de la Coquette, qui a nécessité beaucoup de temps et de moyens à l’APC d’Annaba pour le redorer. A travers ce genre d’excès, Annaba, ville touristique par excellence, le bricolage continue d’avoir la peau dure. Alors comment expliquer qu’une corniche à l’image de ce tronçon du Caroubiers-Alzon,  est de nouveau ciblée par une opération de rénovation en moins de 3 ans.? Cette esplanade, au même titre que sa chaussée, avaient été rénovées, en 2015, par une entreprise performante, à l’aide d’un nouveau procédé en béton-estampé, ou béton-ferraillé durable, rappelle-t-on. Ce procédé d’origine américaine a plusieurs aspects, couleur, dessin et texture, et est fortement utilisé dans les pays européens à l’image de l’Espagne, la France, ou l’Italie. Il est intéressant de noter que la ville millénaire d’Annaba est l’une des rares au monde, célèbre par sa corniche « urbanisée ». En effet, ici, la mer fait partie du décor urbain. Les plus importantes cités du nord de la ville sont à la fois dans la ville et entre ciel et mer sur la corniche.  Saint-Cloud, Kouba ou encore Chapuis et la Caroube sont à la fois des cités d’habitations et des plages. Cependant, les génies-bricoleurs de la Coquette trouvent toujours la bonne formule pour s’enrichir ..