Médéa : Projet de l’axe autoroutier La Chiffa-Berrouaghia

Ces colonnes colossales renfermant des tonnes d’acier et de béton armé, donnant d’en haut pour les non avertis le vertige. Avant que le voyageur ne s’enfonce sous la montagne à travers deux profonds tunnels d’une longueur de 4,8 km chacun, dont le revêtement de la plateforme prendra fin au mois de juillet et dont les équipements commenceront à être réceptionnés à partir du mois de septembre. Par cette visite inopinée, le ministre, qui multiplie ses sorties sur cet important projet de la pénétrante sud-nord du pays, a voulu s’enquérir de visu de l’avancement des travaux et également s’ assurer de l’exécution sur le terrain des instructions qu’il a données lors de ses dernières visites de travail en vue de rattraper au plus vite le retard accumulé durant les dernières intempéries.

Car le délai imparti (reporté plusieurs fois) a été fixé en commun accord pour le mois de mai passé pour la livraison intégrale de ce tronçon de 53 km (La Chiffa-Berrouaghia). Mais hélas, des imprévus ont été constatés sur les chantiers confiés à des entreprises nationales (SAPTA et EGEO), qui se sont répercutés fâcheusement sur le planning général.

Devant cet état de fait, le ministre n’a pas mâché ses mots en sermonnant les responsables de ces deux entreprises défaillantes en faisant la différence avec l’entreprise chinoise CSCEC, qui a pu réaliser 49 viaducs, alors que celles-ci s’engouffrent et traînent la patte pour concrétiser seulement chacune quatre ouvrages de ce type.

Des instructions fermes ont été données à ces entrepreneurs publics pour redoubler d’efforts en mettant les bouchées doubles pour accélérer les travaux en vue de ne pas créer de dysfonctionnements sur cet axe autoroutier incontournable et primordial compte tenu de la spécificité de la situation géophysique de ses reliefs complexes et accidentés. Il devait charger personnellement le DG de l’Agence nationale des autoroutes pour le suivi et la coordination entre les trois opérateurs qui forment un seul Groupement. Il a insisté dans le but d’assurer une cohérence et une homogénéité dans les avancements des travaux en surmontant et en traitant en commun les points critiques relevés çà et là. Le ministre compte d’ici la fin 2018 livrer 85% de cet axe autoroutier à la circulation et le reste, soit 15% pour le tout début de l’ année 2019.