Manque latent de transport dans les localités de Bethioua : L’interminable calvaire des habitants de Ayayda

Les habitants de la localité de Ayayda relevant de la commune de Bethioua subissent quotidiennement le calvaire du manque de moyens de transport, malgré leurs appels incessants et répétés aux différentes autorités. Les usagers sont contraints de parcourir des centaines de mètres à pied ou d’opter, en ultime recours, pour les taxieurs clandestins qui imposent leur diktat en matière de prix. « Au moment où le gouvernement envisage des programmes visant l’amélioration du cadre de vie des citoyens des zones rurales, les responsables locaux ignorent les problèmes quotidiens des citoyens de Ayayda », dira un riverain.
Les petits bus de transport de voyageurs exerçant au niveau de cette bourgade sont insuffisants particulièrement durant le matin, et ce, malgré les appels pressants et incessants des habitants qui revendiquent des moyens de transport.
Les travailleurs, les écoliers ainsi que les enseignants peinent à rejoindre à l’heure leurs établissements respectifs, notamment en saison d’hiver, car plusieurs d’entre eux nous confirment qu’ils trouvent des difficultés à se déplacer jusqu’à la commune afin de retirer leurs documents d’état civil. En l’absence de bus et de taxis, les habitants sont obligés de se soumettre au diktat des clandestins qui exigent souvent des tarifs exorbitants, allant de 50 à 500 DA. Les habitants de cette bourgade n’ont que la misère et un quotidien fait de privations et de frustration. Plusieurs citoyens se sont plaints du cadre de vie. Il suffit de quelques gouttes de pluie pour transformer toute la zone en un vrai bourbier. En été, la poussière fait suffoquer les habitants. Ces derniers réclament aussi la réalisation d’un marché de fruits et légumes. Nos interlocuteurs ont ajouté que leurs enfants n’ont pas où aller jouer, car il n’y a ni aires de jeu, ni espaces verts.
Certains habitent dans cette localité depuis plus de 20 ans dans l’absence totale de toutes les commodités. Là, la patience des habitants a atteint ses limites en attendant, depuis de très longues années, le règlement des innombrables problèmes qui font de leur vie un calvaire au quotidien. Les habitants interpellent les autorités locales, notamment le wali, pour qu’ils puissent bénéficier de certains projets de développement susceptibles d’améliorer leur cadre de vie.

Le Quotidien d’Oran.