Le véhicule électrique commence à s’imposer de plus en plus comme sujet d’intérêt dans l’actualité automobile nationale et surtout comme préoccupation environnementale majeure.

Les perspectives de développement de cette catégorie de véhicule en Algérie ont été au cœur des discussions lors de la Journée de la mobilité électrique organisée récemment par la société Mokacom et qui a vu la participation d’experts dans le domaine et de responsables des organismes de recherches algériens, à l’image du Cerefe, CRTSE, CDER et le CRTI.
Cet évènement a permis, d’abord, de rassembler «les acteurs multisectoriels de la mobilité électrique pour partager et échanger sur les derniers développements en faveur de la mobilité propre, à commencer par le déploiement des bornes de rechargement, du développement des batteries au lithium, de la transition vers l’hydrogène, etc.».

Pour cette première édition, plusieurs thèmes ont été retenus et qui se rapportent essentiellement à «la feuille de route de l’introduction du véhicule électrique en Algérie, les mécanismes de soutien pour l’acquisition des véhicules électriques, les voies et trajectoires pour le développement d’une mobilité propre dans le cadre de la transition énergétique de l’Algérie, la mobilité électrique durable, les start-up de l’e-mobility catalyseur de l’investissement régional, l’estimation du coût actualisé de la recharge du véhicule électrique en Algérie, le grand défi de la fabrication nationale des batteries au lithium et la feuille de route vers une mobilité zéro carbone». De son côté, le représentant de l’Agence nationale pour la promotion et la rationalisation de l’utilisation de l’énergie (Aprue) a partagé avec les participants, les résultats d’une étude portant sur l’impact du transport sur la consommation d’énergie et les émissions de gaz à effet de serre. Il notera que l’année 2021 a marqué l’importation du premier véhicule en Algérie et que la nouvelle réglementation liée à l’activité de concessionnaire et de fabrication automobile impose, désormais, aux opérateurs d’intégrer dans leur programme un quota de 15% de véhicules électriques.
Il annoncera par la même occasion que l’Aprue accordera, à partir de 2024, des primes pour l’acquisition de véhicules électriques et l’installation de bornes de rechargement.

Cette aide financière dont le montant varie entre 300 000 et 500 000 DA sera déclinée sous forme de remise sur les prix de vente de voitures électriques. L’intervenant a, également, dévoilé que le parc automobile national se constitue de 7 millions de véhicules en circulation, dont 40% ont plus de 20 ans, 35% roulant au diesel et 65% à l’essence, alors que le GPL passe de 200 000 véhicules en 2014, à 1 million de voitures en 2022.
Il est à rappeler que Sonelgaz a initié un programme d’installation de 1000 bornes de rechargement avant la fin de l’année 2024, dont 300 seront opérationnelles au cours de 2023.

B. B.