Une vaste opération de contrôle du marché de la revente automobile

24 octobre 2025 - 7 h 57 min

L’État algérien a décidé de mettre de l’ordre dans le marché de la revente de véhicules, un secteur marqué depuis plusieurs années par l’anarchie et le commerce informel. Entre importations sauvages, showrooms improvisés et ventes sur la voie publique, les autorités entendent désormais contrôler rigoureusement l’ensemble des points de vente, qu’il s’agisse de véhicules neufs ou d’occasion, importés ou achetés auprès de concessionnaires.

Cette opération, initiée par la Direction générale des Douanes, s’inscrit dans le cadre des orientations des pouvoirs publics visant à réguler la commercialisation des véhicules et à lutter contre les activités non déclarées. Une correspondance adressée le 9 octobre 2025 par le Directeur général des Douanes aux directions régionales détaille la mise en place d’un dispositif de contrôle conjoint associant les services des impôts, des douanes et du commerce, sous la supervision des comités locaux de coordination.

 

Le ministère du Commerce a été chargé d’identifier et de recenser les personnes inscrites au registre du commerce exerçant dans la vente automobile. Une liste nominative sera transmise aux brigades mixtes de contrôle afin de vérifier la régularité de leur activité.
Les services de sécurité — Police ou Gendarmerie, selon la zone — seront également associés aux opérations, notamment en cas d’occupation illégale d’espaces publics par des vendeurs ou showrooms non autorisés.

Les chefs de services régionaux de contrôle devront informer sans délai les membres des comités locaux des décisions prises et veiller à une exécution coordonnée dans le strict respect de la réglementation en vigueur.

 

Sur le terrain, les brigades de contrôle auront pour mission de vérifier l’identité et la qualité des personnes exerçant l’activité de revente, ainsi que la conformité des documents relatifs aux véhicules proposés : déclaration et facture d’importation, facture de vente, carte grise, etc.
Les autorités utiliseront également la base de données du système d’information douanier pour comparer les valeurs déclarées à l’importation avec les prix de vente pratiqués, afin d’identifier d’éventuelles anomalies.

En cas d’opérations suspectes, les services concernés devront informer leurs hiérarchies respectives conformément à la loi 05-01 du 6 février 2005, relative à la prévention du blanchiment d’argent et du financement du terrorisme. Les dossiers suspects seront transmis à la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF).

 

Chaque service impliqué devra transmettre un rapport hebdomadaire consolidé, chaque jeudi avant 16h, à la Direction générale des Douanes. Ces rapports devront détailler les constats, mesures prises et infractions relevées.
À l’issue des opérations, un rapport global sera établi, comprenant les résultats définitifs et les propositions de régulation pour mieux encadrer cette activité commerciale.

Cette vaste opération marque une étape importante dans la volonté de l’État de restaurer la transparence, la traçabilité et la régulation d’un marché automobile longtemps dominé par le désordre et les pratiques illégales.

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