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Chute d’un bus dans l’Oued El Harrach : quatre accusés placés en détention provisoire

19 août 2025 - 20 h 29 min

ALGER – Le procureur de la République près le tribunal de Dar El Beïda (Alger), Rostom Mansouri, a annoncé, mardi, le placement en détention provisoire de quatre (4) accusés dans l’affaire de la chute d’un bus dans l’Oued El Harrach.

Lors d’une conférence de presse tenue au siège du tribunal, le procureur de la République a précisé que le juge d’instruction, après avoir entendu les quatre accusés dans cette affaire, a ordonné leur placement en détention provisoire en attendant l’achèvement de l’enquête judiciaire.

Il s’agit du chauffeur du bus (D.H.), poursuivi pour homicide involontaire et blessures involontaires commis au moyen d’un véhicule de transport en commun et mise en danger directe de la vie et de l’intégrité physique d’autrui par violation délibérée et manifeste des obligations de prudence et de sécurité.

Il s’agit également du receveur du bus (H.N.), qui est poursuivi pour homicide involontaire, blessures involontaires et mise en danger de la vie et de l’intégrité physique d’autrui, du contrôleur technique des véhicules (B.J.), qui est poursuivi pour établissement délibéré d’un certificat comportant des faits matériellement inexacts et mise en danger de la vie d’autrui par violation délibérée des obligations de prudence et de sécurité, et, enfin, du propriétaire du bus (H.R.), qui est, quant à lui, poursuivi pour utilisation d’un procès-verbal de contrôle technique comportant des faits matériellement inexacts, mettant ainsi en danger la vie d’autrui.

Le procureur de la République a rappelé que les faits remontent au 15 août 2025, lorsque le bus, en provenance de Réghaïa et se dirigeant vers Alger-centre en passant par la RN 5, a chuté du haut d’un pont, faisant 18 morts, dont 4 femmes, et 25 blessés.

Suite à l’accident, la brigade de lutte contre la grande criminalité, relevant de la deuxième division de la police judiciaire de Bab Ezzouar, a été chargée de mener une enquête préliminaire, a précisé le procureur de la République, ajoutant que des experts de l’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale (INCC/GN) ont également été commissionnés pour réaliser une expertise mécanique sur le bus.

A cette occasion, M. Mansouri a révélé que l’enquête préliminaire avait mis en évidence des « infractions intentionnelles manifestes » liées au non-respect des obligations de sécurité et de prudence imposées par la loi, à commencer par la surcharge illégale, précisant que le bus transportait 45 passagers, une charge supérieure à sa capacité, ce qui relève de la responsabilité du chauffeur et du receveur.

L’enquête a également révélé que le bus n’était pas autorisé à circuler car faisant l’objet d’une décision d’immobilisation temporaire prise par la Direction des transports de la wilaya d’Alger. De plus, le propriétaire a confié son bus à une personne ne possédant pas les qualifications légales pour travailler comme chauffeur supplémentaire les vendredis, ce qui est illégal, outre le fait que ni le chauffeur ni le receveur n’étaient assurés.

L’expertise technique et l’examen mécanique effectués par les experts de l’INCC/GN ont conclu que la cause directe de l’accident était le blocage du système de direction ayant entraîné la perte de contrôle du véhicule, ainsi que plusieurs autres dysfonctionnements enregistrés, a fait savoir le procureur de la République, assurant que le parquet « engagera des poursuites contre toute personne dont la responsabilité dans ces faits sera établie ».

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