La circulation routière est à travers les nombreuses communes de la capitale un véritable problème, qui débute pour des milliers d’automobilistes dès 6h pour se terminer parfois à 20h.
La circulation et les embouteillages ne concernent pas que les autoroutes, mais aussi l’intérieur des agglomérations et les zones rurales qui, autrefois, étaient de paisibles bourgades où il faisait bon vivre. Mais aujourd’hui, le nombre de véhicules a considérablement augmenté, ainsi que le nombre d’habitants à travers Alger.
Pour essayer de résoudre quelques problèmes et fluidifier la circulation, la grande majorité des carrefours de la capitale seront équipés prochainement de feux tricolores, c’est ce qu’a déclaré Salem Salhi, directeur des transports terrestres et urbains au niveau du ministère des Transports. «Quelque 500 carrefours de la wilaya d’Alger seront dotés de feux tricolores, dans le cadre d’un projet pilote pour une gestion centralisée du trafic urbain», a déclaré, jeudi à Oran, Salem Salhi.
Ce dernier a, par ailleurs, affirmé : «La wilaya d’Alger a mis en place, avec des partenaires espagnols, une société mixte de droit algérien pour la réalisation d’un système de régulation du trafic urbain au niveau de la wilaya d’Alger.»
Il s’agit d’un projet pilote baptisé «Système intelligent de gestion dynamique de la mobilité urbaine», qui comprend une gestion centralisée des feux tricolores à Alger. Au crépuscule de cette nouvelle étape dans le développement de la wilaya d’Alger, quelque 200 carrefours vont être équipés de ces feux tricolores et 300 autres dans une seconde étape, pour atteindre un nombre total de 500 carrefours, qui couvriront l’ensemble de la wilaya, soit 57 communes. Pour la gestion de cette nouveauté, la tâche a été confiée à un centre de régulation, implanté dans la commune de Kouba, grâce à des données sur l’état du trafic recueillies par des boucles de détection installées en différents points de l’agglomération.
Le plan des feux et la durée des cycles seront adaptés à l’état du trafic, note le responsable, ajoutant que ce système participera à une gestion efficace du trafic urbain dans la wilaya d’Alger. Sur un autre registre, M. Salhi a indiqué que le financement du projet des «bus à haut niveau de service (BHNS)», qui seront introduits dans les transports en commun en Algérie, selon une récente déclaration du ministre des Transports, se fera dans le cadre de la concession. La stratégie du secteur des transports, comme de beaucoup d’autres, s’étant orientée sur les financements en dehors des budgets de l’Etat, en raison de la situation économique du pays, le projet des BHNS devra ainsi être porté par des investisseurs privés.
Les BHNS est un concept datant du début des années 2000, qui utilise de fortes fréquences, avec une rotation toutes les 5 à 10 mn en heures pleines et moins de 15 mn en heures creuses, en plus d’une amplitude horaire élevée (circulation la semaine, en soirée et le week-end).
Pour les usagers de la route, comme les chauffeurs de taxi, chauffeurs de bus ou même Monsieur tout-le- Monde, les feux tricolores peuvent vraiment apporter un changement significatif, mais à condition que l’automobiliste lui-même y mette du siens.
Un chauffeur d’ambulance au niveau de l’hôpital Mustapha Bacha, en plein cœur d’Alger, suggère la mise en place avec ces feux tricolores de caméras, qui prendront en photo tous ceux qui ne respecteront pas la signalisation. «Avec cette initiative, il faut aussi réprimander ceux qui ne respectent pas le code, en infligeant des amendes», suggère le jeune derrière son volant. Une conductrice suggère, quant à elle, que pour fluidifier la circulation au niveau des autoroutes, «il serait préférable d’installer des feux au niveau de l’embranchement de l’autoroute, à intervalles d’une dizaine de secondes, cela permettra de réguler le flux vers les autoroutes», explique-t-elle.