Congestion et présence des «clandos» Anarchie aux abords de la gare du Caroubier

2 octobre 2018 - 8 h 55 min

Des chauffeurs de bus et des clandestins obstruent l’entrée de la gare routière. La police intervient, mais une fois celle-ci partie, l’anarchie se réinstalle, au grand dam des voyageurs et des chauffeurs de taxi, qui sont irrités par une concurrence déloyale.

La gare routière du Caroubier, à Hussein Dey, est un véritable point noir. Les bus obstruent l’entrée sud de la structure. Venus des localités de l’est de la capitale, les chauffeurs veulent «bien se positionner» devant le portail principal et ainsi «ramasser» le maximum de voyageurs qui sortent de la gare. Les receveurs se mettent de la partie, en espérant que les voyageurs montent dans le bus indiqué.

Conséquence : une forte congestion sur ce tronçon de la RN5. Des files de véhicules se forment le long de la route, avec des conséquences parfois très graves : des accidents corporels. Les éléments de la police, qui disposent d’un commissariat à l’intérieur de la gare, ont fort à faire pour exiger des chauffeurs de bus et leurs collègues receveurs récalcitrants de s’organiser.

Mais une fois ces derniers partis, l’anarchie se réinstalle. «Les policiers essayent d’organiser la circulation et parfois ils laissent faire. Il faut penser à installer des policiers ou des agents de la Sogral (Société de gestion de la gare) devant le portail pour espérer voir les choses bouger.

Il faut tout un programme. Il faut des sanctions», estime un chauffeur de taxi, qui signale trouver toutes les difficultés du monde pour accéder à la gare ou en sortir. Pour compliquer davantage la tâche des citoyens et des «taxieurs», des véhicules de particuliers garent le long du mur de la structure.

Travaux de réhabilitation

Aux particuliers qui viennent déposer ou récupérer les leurs, s’ajoutent les très nombreux «clandestins», qui pullulent à cet endroit. Ces derniers se permettent d’interpeller les voyageurs à l’intérieur de la gare, sans craindre d’être verbalisés par les policiers. «Cela arrange tout le monde sauf mes collègues et moi.

On nous prend les clients sous le nez. On a signalé cela à l’administration de la Sogral et à la DGSN, mais rien n’a été fait», se désole le chauffeur de taxi. Il est à rappeler que les pouvoirs publics ont donné leur feu vert pour la rénovation de la gare routière du Caroubier d’Alger, comme l’a signalé, le 31 juillet dernier, le Ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, cité par l’APS.

Selon les explications de ce dernier, l’étude de réhabilitation de la gare du Caroubier a été réalisée par un bureau d’études algéro-espagnol, Valtecnia Group, et le bureau d’études BET de la Société de gestion des gares routières d’Algérie (Sogral).

«L’opération porte sur la réhabilitation de la chaussée, l’étanchéité, le réaménagement des parkings, la réalisation d’abribus et la rénovation des murs de clôture, qui seront remplacés par des grilles», a expliqué Madkour Azouaaou Koceila, du bureau d’études Valtecnia. Un montant de 100 millions de dinars est fixé pour l’habillage des quatre façades de la gare et la clôture de ses murs qui sera faite en fer forgé.

La gare du Caroubier est la plus grande au niveau national, avec une superficie de 8,3 hectares et une affluence de 22 000 voyageurs par jour. En plus de la réhabilitation du site, les habitués veulent que les pouvoirs publics décident de prendre en charge les problèmes visiblement insolubles de la congestion de l’entrée et des clandos indélicats assurés de l’impunité.

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