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Pourquoi Alger a besoin d’un deuxième aéroport

5 mars 2017 - 15 h 38 min

De nombreux vols nationaux et internationaux au départ et à destination d’Alger ont été bloqués jeudi et vendredi pour cause de brouillard dense sur la capitale.

Plusieurs avions qui devaient atterrir à l’aéroport Houari Boumediene ont été contraints de dérouter vers l’aéroport de Constantine, situé à près de 400 kilomètres d’Alger. L’aéroport d’Oran, situé également à la même distance de la capitale, était aussi paralysé par le brouillard.

Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se présente. L’aéroport d’Alger se situe en effet dans une zone très exposée aux vents et se situe presque au même niveau que la mer, la rendant vulnérable aux brouillards.

Ce n’est donc pas un cas exceptionnel et la situation sera une nouvelle fois appelée à se répéter. Cela n’a cependant pas empêché les autorités de décider de construire une extension à l’aéroport international, augmentant ainsi le nombre de voyageurs transitant par l’aéroport tout en ne réglant pas le problème de fond.

La région Centre du pays se retrouve ainsi totalement dépendante de l’aéroport Houari Boumediene. En cas de situation de crise rendant impossible même temporairement l’utilisation de l’aéroport de la capitale, les aéroports de taille moyenne les plus proches se trouvent à Oran ou Constantine, soit à 400 kilomètres de distance chacun. Une situation absolument pas gérable, d’autant plus que la région Centre-Ouest du pays manque cruellement d’un aéroport qui pourrait aider à desservir les wilayas avoisinantes (Blida, Ain Defla…) dont les habitants se retrouvent obligés d’effectuer parfois des dizaines de kilomètres au minimum pour prendre l’avion.

Et même les régions situées au sud de la capitale dans un rayon de 200 km sont dépourvues d’infrastructures aéroportuaires, ce qui oblige leurs habitants à venir jusqu’à Alger, pour prendre l’avion.

L’État algérien, qui disposait d’une manne financière conséquente durant les années 2000 qui lui a permis de lancer des projets tous azimuts, n’a pas jugé utile de construire un deuxième aéroport à l’ouest ou au sud d’Alger, préférant investir dans l’extension dans de l’actuel aéroport.

Certes, la réalisation d’un second aéroport à l’est d’Alger semble impossible en raison de la nature accidentée du terrain, mais l’ouest de la capitale offre de meilleures possibilités. Un deuxième grand aéroport dans cette région permettrait de désengorger Houari Boumediene, très mal desservi par la route et se situant dans une zone urbaine dense.

Il offrira une option de secours en cas d’incapacité de l’aéroport d’Alger et permettrait aux habitants des régions situées à l’ouest d’Alger de disposer d’un aéroport confortable proche de leurs lieux de résidence. Du coup, la décision de ne pas construire un aéroport à l’ouest d’Alger montre l’absence de vision des dirigeants algériens.

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