La gare routière Aïgoune Mohamed, du chef-lieu de la wilaya de Bouira, est gagnée par l’anarchie. L’exiguïté des lieux, ainsi que le manque de guichets pour la vente des tickets pour les différentes destinations, pénalisent quotidiennement des milliers de voyageurs.
Pendant les heures de pointe, les bousculades et même des bagarres éclatent de temps à autre sous le regard des agents de sécurité. A l’intérieur de la gare, il n’y a même pas assez de bancs pour permettre aux centaines de voyageurs, notamment les plus âgés, de s’asseoir en attendant les départs.
Par temps pluvieux, la toiture de l’infrastructure laisse s’infiltrer l’eau. Cela fait des années que cette désolante situation dure sans qu’aucune mesure soit prise pour améliorer les conditions d’accueil dans cette infrastructure érigée à la sortie ouest du chef-lieu de la wilaya.
Des voyageurs préfèrent faire de l’auto-stop au niveau de l’autoroute que de subir les affres de l’anarchie. Il y a lieu de signaler aussi que durant le week-end, la gare routière se vide des transporteurs. Pourtant, ces derniers sont obligés d’assurer la permanence sous peine de sanctions.
Malheureusement, des dizaines de voyageurs se voient obligés d’avoir recours à des taxis à des prix exorbitants.
Des commerçants du chef-lieu mécontents
Les commerçants de la rue des Frères Boussendallah, au chef-lieu de la wilaya de Bouira, dénoncent les mesures d’interdiction de stationnement imposées par la police. En guise de protestation, les mécontents ont baissé rideau durant la journée de mardi dernier. «Avec toutes ces interdictions et les procès qu’établissent les policiers à l’encontre de nos clients qui stationnent devant nos magasins, nous risquons des pertes énormes.
Pourtant, il n’existe aucun panneau d’interdiction dans les lieux», dénonce l’un des protestataires. En octobre dernier, les commerçants de la cité ouest du chef-lieu de la wilaya avaient aussi observé une grève d’une journée pour les mêmes motifs.