Sétif : Le prix du ticket du tramway irrite les Sétifiens

12 avril 2018 - 17 h 48 min

D’une longueur de 15,5 km, le premier tronçon du tramway de la capitale des Hauts- plateaux, lancé en mai 2014, sera fonctionnel le 8 mai prochain.

La mise en service de ce transport, devant non seulement supplanter une importante flotte de «tacots», mais réduire les nuisances et la pollution atmosphérique générées des décennies durant par une flotte de bus d’un autre âge, coïncidera avec la célébration du 73e anniversaire des massacres de Mai 1945.

Les cérémonies de cette année seront, nous dit-on, marquées par une activité dense. Un colloque pointant du doigt les crimes coloniaux et les inaugurations de nombreux projets importants sont à l’ordre du jour d’un programme riche et diversifié. Pour être dans les délais, les différents intervenants mettent les bouchées doubles, au grand bonheur des Sétifiens attendant avec impatience l’exploitation du ce mode de transport.

Cependant, la gamme tarifaire proposée (mais non encore décidée) irrite déjà les futurs usagers, lesquels critiquent les deux poids, deux mesures des responsables concernés. «Il est à la fois anormal et inconcevable que les usagers du tramway de Sidi Bel Abbès et de Ouargla payent le ticket à 30 DA, alors qu’à Sétif on exige du voyageur, dont le pouvoir d’achat est érodé, 40 DA.

 

Cette tarification ‘‘à la carte” n’arrange pas les familles nombreuses, les retraités, les jeunes et les étudiants. L’abonnement, qui sera calculé à partir d’un ticket à 40 DA ne règle pas le problème. Avec un tel prix, on ne va pas de sitôt réformer le vieillot parc de bus qui a fait son temps. Nous invitons les chargés du dossier à revoir leur copie.

 

Nous sollicitons par ailleurs le ministre des Transports afin de mettre un terme à une injustice ne disant pas son nom», dit sèchement, Azzedine Chenafa, le président de l’Association pour la promotion de la qualité et de la promotion du consommateur (APQPC) de Sétif. Soulignons que la question enflamme les réseaux sociaux. Parlant sous le sceau de l’anonymat, un proche du dossier est du même avis : «Effectivement, le prix de 40 dinars et au-dessus des moyens de la couche moyenne et des familles nombreuses. La commission chargée de l’élaboration de la gamme tarifaire fera des propositions à M. le ministre, qui tranchera en dernier recours.» Notons par ailleurs que les essais à blanc ont été lancés hier et se poursuivront jusqu’au 2 mai, prochain.

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