Perturbée depuis des lustres, la circulation routière continue à empoisonner la vie des usagers de la route de la capitale des Hauts-Plateaux, où le déficit en feux tricolores se fait sentir de plus en plus. Inscrit depuis un certain temps, le projet d’installation de 9 nouveaux feux tricolores dans différents points de l’agglomération fait, le moins qu’on puisse dire, du surplace, au grand désappointement des automobilistes, lassés par les récurrents et interminables bouchons et embouteillages.
Pour rappel, l’annonce de la soumission avait été rendue publique le 10 juillet de l’année dernière. Les plis des soumissions ont été ouverts le 24 du mois précité. Les offres ont été évaluées le 29 septembre de la même année. L’octroi provisoire du marché a été publié presque un mois après, c’est-à-dire le 25 octobre 2016.
D’un montant de plus de 87,3 millions de dinars, le projet, d’une durée de 12 mois, est depuis cette date, en «rade». Alors que l’entreprise chargée de l’exécution de l’opération, réalisée sur les fonds propres de la municipalité, est désignée. Pour connaître les motifs qui freinent l’exécution d’une telle action, on a contacté le P/APC, Dr Nacer Ouahrani.
Ce dernier pointe une fois de plus du doigt les procédures administratives, principales bêtes noires du développement local. «L’opinion publique doit savoir que toutes les actions entreprises par la municipalité doivent en premier lieu bénéficier de l’approbation de l’Assemblée populaire communale, avoir par la suite l’aval de la tutelle, à savoir la direction de l’administration locale (DAL), puis transiter par le comité des marchés communal.
Et en dernier lieu, décrocher le visa du contrôleur financier qui n’a pas, dans un premier temps, voulu engager l’opération pour un soi-disant problème de gel. Il a attendu une correspondance de sa tutelle ayant spécifié que l’opération n’est pas concernée par le gel puisqu’elle est réalisée sur les fonds propres de la commune.
On ne peut délivrer l’ordre de service (ODS) tant que le dossier n’est pas finalisé par le contrôle financier, qui, pour un oui ou un non, nous bloque», souligne le premier magistrat d’une cité qui n’en finit plus avec les «caprices» de la bureaucratie, l’une des principales sources d’une léthargie qui n’a pas l’intention de s’estomper.