
Si le chantier de réalisation de la première tranche (22 km) de la pénétrante Chlef-Ténès a été relancé après une interruption de plusieurs mois, la cadence des travaux reste, malheureusement, très faible.
En effet, deux ans après le lancement du projet, le taux de réalisation n’atteint que 17%, selon une estimation officielle. Les causes de ce retard considérable sont imputées notamment au défaut de paiement des situations de travaux, ainsi qu’à la modification de l’étude initiale, qui s’est traduite par un rétrécissement de la chaussée des deux côtés. Du coup, les trois intervenants engagés sur le site, dont une entreprise portugaise et l’ETRHB, Ali Haddad, ont dû abandonner le site avant de reprendre timidement les travaux.
Lors de sa récente visite sur les lieux, le wali de Chlef a sévèrement critiqué les lenteurs enregistrées, tout en invitant les opérateurs concernés à augmenter la cadence des travaux afin de terminer cette première tranche de 22 km dans des délais raisonnables. Avant lui, l’ex- ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali, avait ordonné la livraison de ce tronçon en mars dernier, mais cela est resté lettre morte.
A ce rythme, il n’est pas exclu que la situation débouche encore sur un nouveau chamboulement du calendrier de réception de cet ouvrage et une aggravation des lenteurs enregistrées. En effet, même si les entreprises de réalisation sont retournées sur la plate-forme en question, la relance effective du chantier reste largement tributaire, nous dit-on, du règlement de leurs situations de travaux.
Selon une source très au fait du problème, les pouvoirs publics sont tenus d’honorer leurs promesses quant à la régularisation de cette situation s’ils veulent éviter de nouvelles perturbations, qui risquent d’hypothéquer le projet sur lequel, pourtant, la population locale fonde beaucoup d’espoirs. Il faut rappeler que la pénétrante Chlef-Ténès est scindée en trois lots, dont seul le premier a été lancé dans les circonstances que l’on sait.