Ce sont au total six carrefours au centre-ville de Jijel qui ont été dotés de feux tricolores, au grand bonheur des automobilistes. Inscrite dans le cadre des projets communaux de développement (PCD), l’installation de ces feux a coûté à l’APC de Jijel près de 50 millions de dinars, a-t-on appris.

Ces appareils modernes ont été mis en service en premier lieu à l’intersection de la cite administrative au Camp Chevalier, où des essais ont eu lieu la semaine écoulée, avant d’être lancés, ce week-end, à l’intersection de village Moussa.
Il est question de les mettre en service aux intersections de la polyclinique El-Alia, lycée El-Kendy, Bab Essour et l’intersection jouxtant le bateau des frères Barberousse où les appareils sont déjà installés. Une simple virée en ville nous a permis de constater la fin du désordre qui a été installé par les automobilistes notamment les conducteurs de transport urbain. Ces derniers, qui imposaient leur loi dans chaque carrefour en intimidant les autres usagers de la route avec le gabarit de leur bus, sont désormais obligés de respecter la priorité, faute de quoi une amende leur sera délivrée par les policiers qui sont en position à chaque intersection. À présent, les points noirs qui paralysaient inutilement la ville n’y sont plus, au même titre que l’anarchie qui y régnait depuis plusieurs années. Sur un autre plan, les piétons ont gardé l’habitude de traverser la route sans se soucier du feu rouge ou du feu vert qui leur garantissent la sécurité. Certains se sont posé la question, est-ce de l’ignorance ou de l’incivisme ?
Pour le moment personne ne peut le dire, puisque la population n’a pas vu les feux de croisement à Jijel depuis 1990, ce qui fait de ces appareils une véritable nouveauté. Une campagne de sensibilisation et d’information à ce sujet devrait être nécessaire pour bien respecter les feux tricolores et éviter à tous les usagers (chauffeurs et piétons) de franchir la ligne rouge.