Alger s’engage dans une ambitieuse refonte de son réseau routier et de ses infrastructures de transport. Face à l’expansion rapide de la capitale, le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports a mis en place une stratégie globale visant à désengorger les principaux axes et à moderniser la mobilité urbaine. Cette initiative s’inscrit dans le cadre du « plan jaune » du Programme de modernisation de la capitale, approuvé par le Président de la République en 2024, et s’étend jusqu’à l’horizon 2040 avec pour objectif de renforcer l’attractivité de la ville tout en facilitant le quotidien des Algérois.
Le programme a été officiellement lancé lors de l’installation des nouveaux walis délégués des circonscriptions de Chéraga, Sidi M’Hamed et Dar El Beïda. Il repose sur un ensemble de projets structurants qui touchent à la fois les transports collectifs et les infrastructures routières. L’extension du métro d’Alger avec de nouvelles stations vise à répondre à la demande croissante des usagers, tandis que la création de parkings à étages dans les zones urbaines les plus fréquentées devrait réduire la congestion et améliorer le stationnement. La réhabilitation des tunnels et des grands axes routiers permettra de sécuriser et fluidifier la circulation, et la remise en service du téléphérique Bab El Oued–Zghara, après cinq mois de maintenance, marque le retour des lignes suspendues sur la ville. D’autres téléphériques, comme ceux reliant El Madania à Belouizdad ou le Palais de la Culture aux Fusillés, seront prolongés sur de nouveaux tracés, certains travaux étant prévus sur deux ans.
Parallèlement, le tramway sera prolongé jusqu’à la nouvelle gare routière de Bir Mourad Raïs, et plus de 67 kilomètres de monorail relieront Safex à Sidi Abdellah et Oued Smar à Birtouta. Pour accompagner ces infrastructures, la gestion du trafic sera modernisée grâce à l’installation d’un système de contrôle intelligent permettant un suivi en temps réel de la circulation dans l’ensemble de la ville.
Le ministre Saïd Sayoud insiste sur le fait que ces efforts s’inscrivent dans une vision nationale visant à faire d’Alger un véritable pôle économique et civilisationnel. La capitale ambitionne de concilier développement urbain, mobilité durable et respect de l’environnement tout en facilitant l’accès aux nouveaux pôles urbains.
Le plan jaune, consacré à la fluidité de la circulation, s’articule avec d’autres plans thématiques complémentaires :
Le plan blanc pour la préservation du patrimoine architectural, le plan bleu pour reconnecter la ville à la mer, et le plan vert pour restaurer l’équilibre écologique. Parmi ces priorités, le plan jaune constitue l’action immédiate pour répondre aux besoins pressants des citoyens aux heures de pointe et anticiper l’urbanisation future.
Cette démarche reflète l’ambition de transformer Alger en une ville moderne et fonctionnelle, où la mobilité n’entrave plus le quotidien des habitants, mais contribue à un cadre de vie plus agréable et à un développement harmonieux de la capitale.