Bientôt des véhicules neufs sur le marché

La scène automobile nationale s’emballe. Les annonces se succèdent, ne se ressemblent pas, mais se complètent. Après l’entrée en application des dispositions relatives aux véhicules de moins de 3 ans, une autre nouvelle est venue mettre du baume aux cœurs et raviver la flamme de l’espoir, après 6 années d’interruption totale des importations et 3 années de profondes perturbations pour le métier de l’automobile en Algérie.

Jeudi dernier, alors que l’opinion nationale était encore absorbée par le calcul des coûts d’importation de ces véhicules d’occasion et la flambée de la devise au marché parallèle, le ministre de l’Industrie annonçait la délivrance, enfin, pour le dossier des concessionnaires. Vingt-sept autorisations préalables ont été ainsi attribuées au profit d’opérateurs activant dans différents secteurs, voitures, camions, bus et motocycles. Ce sont autant d’enseignes internationales qui devront dès maintenant préparer leur retour sur le marché national, car cette licence provisoire « ne constitue pas une autorisation d’exercice effectif de l’activité ».
Si pour l’heure, rien n’a encore filtré sur l’identité de ces constructeurs, il reste, néanmoins, évident que pour prétendre à l’agrément définitif, qui leur ouvrira la voie des importations, ces concessionnaires devront impérativement se conformer aux exigences du cahier des charges n°22-383 du 17 novembre 2022, en matière de superficie, d’infrastructures, d’équipements, de personnels, de formation…

Une offre commerciale à 3 variantes

De son côté, un comité interministériel au niveau du département de l’industrie assumera la mission de vérification avant l’attribution du fameux sésame. Le cahier des charges précité souligne dans son article 9, «l’exercice effectif de l’activité de concessionnaire de véhicules neufs est conditionné par l’obtention de l’agrément pour l’exercice de cette activité».
Le ministre précisera, par ailleurs, que certains parmi ces «investisseurs avaient déposé des dossiers pour demander l’agrément définitif», ce qui laisse entrevoir une reprise des importations de véhicules neufs au cours des prochaines semaines.
Une bonne nouvelle pour les clients algériens qui n’auront, désormais, plus, à se soucier outre mesure des conditions d’acquisition d’une voiture de moins de trois ans à l’étranger, des risques prévisibles de falsification de documents, de modification du kilométrage réellement parcouru, de la difficulté d’obtention du visa et surtout de la fluctuation continue de la devise sur les places fortes du change informel. Et pour cause, les prix des véhicules importés par les concessionnaires officiels seront, naturellement, plus accessibles, avec en prime, une garantie constructeur, un service après-vente assuré par le représentant légal de la marque et une disponibilité de la pièce de rechange d’origine. Autant d’arguments pesants qui ne manqueront pas d’influer sur la décision des futurs acquéreurs de véhicules.

En attendant l’usine de Fiat

À cela s’ajoute, les projets en cours de finalisation et de réalisation des usines de fabrication locale de véhicules, comme c’est le cas notamment pour la marque Fiat dont le début de montage et de commercialisation est prévu avant la fin de l’année en cours. On évoque officiellement la date historique du 19 mars pour cet évènement majeur dans la vie économique du pays et la présentation officielle des quatre modèles qui constitueront la future gamme de Fiat en Algérie.

C’est dire l’offre de choix qui sera dans peu de temps disponible au profit des Algériens en quête de ce moyen de locomotion. Mais le choix de la raison se limitera, à ne point en douter, aux deux dernières options, véhicules neufs importés par les concessionnaires ou les véhicules montés par les constructeurs installés localement. Les moins de 3 ans étant d’emblée disqualifiés en raison de leurs prix assez élevés dans leurs pays d’origine, du taux de change en constante évolution et des risques de trafic multiforme.
Les prochaines semaines, voire les prochains jours, seront, déterminants pour l’avenir de l’activité automobile en Algérie et seront certainement, porteurs d’autres nouvelles prometteuses pour les clients qui n’auront pas, ainsi, à subir le diktat de la « bourse » du Square et des réseaux de ventes de véhicules d’occasion installés de l’autre côté de la Méditerranée.

LSA.