Dans l’après-midi de Jeudi dernier, sur le réseau routier express et à grande circulation, de la R.N 44, reliant le chef-lieu de la wilaya de Annaba à la ville de Berrahal, c’était vraiment le chaos au sens propre du mot.

En effet des centaines de véhicules se dirigeant vers ou venant d’Annaba ou de la Tunisie ont été pris dans un engrenage après la fermeture de la route à hauteur de Kherraza, relevant de la commune d’Oued-El Aneb, par des citoyens. Les uns exigeaient le logement public locatif, les autres de l’eau et du travail, etc. C’est précisément aux alentours des ralentisseurs également non règlementaires, appelés communément, en raison de leurs hauteurs excessives, des « dos d’ânes », que l’accès routier en question a été barricadé. Cette énième action d’incivisme et d’atteinte aux personnes et aux biens, devenue monnaie courante « pour un oui ou un non », à Annaba, a été une aubaine pour les bandits des grands chemins pour s’attaquer aux usagers, notamment, ceux circulant à bord de véhicules portant des plaques d’immatriculation autres que le « 23 » ainsi que pour certains transporteurs de taxi-service assurant les navettes entre les deux villes pour faire augmenter illicitement les prix. Paradoxalement que cela puisse paraître, c’est à hauteur de Kherraza, un quartier composé pourtant de villas de luxe, avec un chiffre de baraque « zéro », que la route était coupée dans les 2 sens. ; Un barrage y a été dressé par des jeunes et moins jeunes. Des pneus brûlés, des troncs d’arbres, de gros rochers et divers objets bloquaient l’autoroute et empêchaient toute circulation. Des centaines de véhicules, des bus, des camions, des taxis étaient restés bloqués pendant des heures. Selon des usagers, cette manifestation aurait été gouvernée par une horde de brigands, qui ont bloqué la voie, durant un bon moment, qui a engendré, indiquent-ils, un énorme embouteillage qui au fil du temps s’est transformé en une situation de psychose et de terreur en raison du comportement néfaste des énergumènes. Ces individus, dont des repris de justice, étaient de mèche avec un gang spécialisé dans les agressions caractérisées et dont les membres sont natifs des quartiers de Kherraza, Chabia, et les sinistres quartiers de Oued Nil et Séroual, expliquent des automobilistes de la région. Le rôle des bandits de Kherraza et Chabia consistait à barricader l’autoroute Annaba/Berrahal, pour forcer les usagers à emprunter le chemin de wilaya reliant Oued Nil à El-Bouni, en passant par Seroual. C’est ainsi, que de nombreux usagers, « orientés » par la force vers ce maudit tronçon, ne s’avaient pas qu’ils allaient se jeter directement dans la gueule du loup. Une fois pris au piège, c’est l’enfer. Tu risques même d’y laisser la vie, au cas où tu oses jouer le héros, autrement dit « ROJLA ». Grâce à cette tactique, plusieurs citoyens ont été ainsi dépouillés de leurs objets de valeurs. Mais le malheur des usagers ne s’arrête pas la uniquement. Au niveau des deux stations de taxi aussi bien d’Annaba et que celle de Berrahal, les « taxieurs », ont au moins doublé le prix d’une place qui est passé de 90 dinars à 200 dinars. La raison avancée par les chauffeurs : « pour joindre l’une des deux villes, nous devons faire un long détour, en passant par Sidi Amar et Hadjar Eddis ».  La RN 44 principale, voie de communication entre les wilayas de Annaba, Skikda et Constantine en passant par Berrahal, est devenue ces derniers temps un véritable casse-tête pour les automobilistes qui l’empruntent surtout ceux qui, chaque jour, doivent se rendre à l’une de ces 4 dernières villes. Aujourd’hui, la situation à Annaba est qualifiée de très grave, à chaque attribution de logements publics locatifs. L’implication des citoyens est primordiale en ce moment plus que jamais pour venir au secours de la sécurité publique. La sonnette d’alarme est tirée.