L’ouverture de l’usine Soprovi, où seront assemblés les camions Renault et Volvo dans la région de Meftah (Blida), permettra la création d’environ 300 postes d’emploi, dont 200 directs et 100 indirects.
Renault Trucks Algérie, qui a participé aux Journées techniques sur la sous-traitance de véhicules (JTSV), organisées par le ministère de l’Industrie, les 5 et 6 mars, à l’hôtel El Aurassi, a saisi cette occasion, pour faire part de sa stratégie industrielle pour l’Algérie.
Cela a eu lieu mardi soir, lors d’une table ronde organisée par Georges Haider, directeur général de Renault trucks Algérie, en compagnie de Johan Marchner, senior vice-président des achats du groupe Volvo. Ainsi, après avoir fait une «présentation externe» de son groupe, Johan Marchner s’est longuement attardé sur le cas de l’Algérie, un pays, dit-il, où «il y a beaucoup de potentiel, mais aussi beaucoup de travail».
Se sentant «rassuré» après sa participation au JTSV, Johan Marchner a voulu, lui aussi, donner l’«approche positive» de son groupe sur les futurs collaborateurs locaux en prévision de l’usine Soprovi de montage de camions (Renault et Volvo trucks), qui entrera en activité avant la fin de l’année 2018. «Une démarche qui s’inscrit en droite ligne avec les objectifs stratégiques des autorités algériennes en matière de production nationale et d’intégration des produits locaux», a-t-il soutenu.
Pour lui, «la sous-traitance représente une activité déterminante pour la compétitivité de l’économie algérienne qui nécessite le développement de relations de sous-traitance harmonieuses et équilibrées». C’est ainsi que, dans ce registre, la direction des achats du groupe Volvo a initié une étude pour identifier les fournisseurs locaux de pièces et développer un plan d’intégration spécifique à l’Algérie, en ligne avec les exigences du cahier des charges relatif au montage et à la production automobiles.
«Cette stratégie d’intégration repose sur la prise en compte de fournisseurs stratégiques et sur une étude spécifique pour cartographier des fournisseurs potentiels, qu’il s’agisse de fournisseurs locaux déjà installés ou bien de fournisseurs susceptibles d’investir spécifiquement en Algérie», explique le conférencier.
Senior vice-président des achats du groupe Volvo, Johan Marchner déclare, dans ce cadre, qu’«une vingtaine de nos fournisseurs stratégiques sont prêts à venir en Algérie et une dizaine de sous-traitants locaux ont déjà été répertoriés dans les modules électroniques, le câblage, les connecteurs, les pièces d’intérieurs et les roues».
Ne voulant pas dévoiler tous ses potentiels fournisseurs locaux, Johan Marchner s’est dit aussi «intéressé» à l’avenir par les fournisseurs de boîtes à vitesses et batteries. «On croit à ce projet et on est ambitieux», dit-il avec assurance, estimant qu’«il ne faut pas sous-estimer le marché algérien».
Pour le groupe Volvo, la sélection des fournisseurs, présentant les caractéristiques conformes à ses exigences, est un élément-clé pour répondre aux opportunités d’exportation. C’est pourquoi, préparer et soutenir les sous-traitants à l’industrialisation en cours constitue un des axes prioritaires de la politique d’entreprise de Renault trucks.
De plus, fort de son expérience en opérations de type CKD sur tous les continents, le groupe Volvo souhaite renforcer et pérenniser sa présence en Algérie, sur le long terme, en mettant à profit sa riche expertise. Pour rappel, l’ouverture de l’usine Soprovi, où seront assemblés les camions Renault et Volvo dans la région de Meftah (Blida), permettra la création d’environ 300 postes d’emploi, dont 200 directs et 100 indirects.
La première phase de recrutement des opérateurs de l’usine sera très prochainement lancée et les futurs employés seront formés notamment aux technologies de Renault trucks. Et dans ce cadre, la mise en place d’une école des métiers dédiée à leur formation est prévue. Cette école profitera également aux effectifs des distributeurs partenaires en charge du service après-vente.