Mouzaïa (Blida) : Une gare routière en attendant un plan de circulation

8 janvier 2017 - 18 h 49 min

Les transporteurs de voyageurs desservant les lignes Blida-El Affroun, Blida-Cherchell et Koléa-El Khemis via Mouzaïa, aller et retour, ne transiteront plus par le centre-ville de Mouzaïa.

Désormais, il n’existe plus d’arrêt de bus au niveau de la rue du 1er Novembre 54 et les voyageurs sont obligés, dorénavant, de se présenter au niveau de la nouvelle gare routière pour prendre les bus vers leurs destinations respectives.

C’est le wali de Blida, Abdelkader Bouazghi, lors d’une visite inopinée effectuée récemment à Mouzaïa, qui aurait instruit les autorités locales du fonctionnement immédiat, avant même l’entame de la nouvelle année, de la nouvelle gare routière. Située à la sortie sud de la ville, la structure, réceptionnée l’année dernière, devait être, dans un premier temps, opérationnelle pour les transporteurs de voyageurs assurant les dessertes vers les localités limitrophes de Rihane, Bordj Emir Abdelkader, Nehaoua et la commune de Aïn Romana.

Par la suite et dans la perspective du nouveau plan de circulation de la ville, à l’étude actuellement, il a été décidé de désengorger le centre-ville d’une circulation suffocante en interdisant la circulation aux bus assurant les trajets suburbains et urbains. «Il s’agit aussi de mettre fin aux vociférations assourdissantes et autres insanités émanant des chauffeurs et receveurs, peu scrupuleux, se disputant, à longueur de journée, l’espace des arrêts des bus devant des voyageurs médusés, assistant parfois même à des scènes de pugilat», souligne un élu local qui a requis l’anonymat.

A signaler que la gare routière a été fermée depuis un peu plus d’une année, juste après son inauguration. Dotée d’une trentaine de quais avec des abribus, des toilettes publiques et d’un bureau, la nouvelle gare routière, dont l’entretien est assuré par des agents de l’Epic Nadhafa, est appelée à jouer un rôle économique moteur puisqu’elle se trouve à côté du marché communal de fruits et légumes (toujours fermé) et en face des 100 locaux commerciaux (fonctionnant partiellement). Il reste seulement à assurer la sécurité des lieux et à réaliser un deuxième accès d’entrée au sud pour éviter aux voyageurs de faire tout un détour pour accéder à la structure. Par ailleurs, de nombreux chauffeurs de bus ont réagi quant au trajet donnant accès à la gare routière.

En effet, venant d’El Affroun, lorsque le bus quitte la RN42 au niveau de la déviation sud, il passe par l’unité de la Protection civile, la cité des 200 Logements pour regagner la structure, puis reprend sa route en passant par la cité des 250 Logements, puis le lycée Malek Benabi, avant d’entamer la route nationale vers Blida. Le chemin est entrepris dans le sens inverse par les bus venant de Blida.

Quant aux bus assurant la liaison El Khemis-Koléa de la gare routière, ils entameront la RN4 à destination de Oued El Alleug et Koléa après avoir traversé la rue Rabah Mebsout. Celle-ci étant trop étroite, cela créera des embouteillages monstres et engendrera un danger réel pour les élèves de l’école primaire Khadidja Benkebaïli. C’est dire que l’ouverture de la nouvelle gare routière, qui a coûté la somme de plus de 1,5 milliard à la direction des transports de la wilaya de Blida, n’a pas fait l’objet d’étude appropriée de la part des élus locaux et qu’un plan de circulation adéquat serait le bienvenu pour mettre un peu d’ordre dans une ville soumise à l’anarchie.

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