La pluie qui s’est abattue hier sur la région du centre et Boumerdès a provoqué des crues sur le bitume des voies express et routes nationales (05 et 12), obligeant les usagers de ces grands axes à plus de prudence quoique plusieurs accidents, heureusement de moindres dégâts, aient été recensés sur le réseau routier de la wilaya. Mais, c’est au niveau des centres urbains, tels Bordj Ménaïel, Khemis El-Khechna et Boudouaou, que les automobilistes et piétons ont souffert car la plupart des avaloirs n’ayant pas été curés en temps opportun, les eaux pluviales ayant rapidement mis à nu les tares des services de la voirie à travers différents quartiers. En effet, ces canaux d’évacuation des eaux de pluies censés être curés à temps sont restés bouchés en raison de l’accumulation des déchets, œuvre de l’incivisme des citoyens et qui sont, de ce fait, transportés par les eaux de pluie vers ces avaloirs. La sortie nord du chef-lieu, à partir du rond-point du CRF en allant vers Thenia et l’Est, était submergée; l’évitement de Tidjelabine n’a pas échappé à l’acte d’incivisme. Des quantités de déchets inertes provenant des démolitions ont permis à l’eau de stagner mettant la vie des usagers en danger et la circulation automobile était des plus ardues. Plus à l’Est, le centre-ville de Thenia déjà en travaux, la situation n’était guère reluisante également; la pose de ralentisseurs sur une distance très proche a emprisonné les eaux formant ainsi un bassin. La circulation s’est retrouvée fortement perturbée devant ces «oueds» qui se sont formés sur la chaussée charriant toutes sortes de débris. Comme chaque année, les services chargés du curage des avaloirs attendent la furie des eaux pour se mettre au travail, travail censé être fait en été à travers toutes les localités, comme rappelé par une circulaire du ministère de l’Intérieur et ce, afin de parer à toute menace d’inondation. Les erreurs des années précédentes ont d’ailleurs montré que nos villes se noient dans un verre d’eau. Enfin, par pur civisme, il est rappelé ainsi les obligations en matière de propreté des trottoirs et filets d’eau. Chaque riverain doit procéder à la surveillance de l’état de son avaloir et éventuellement évacuer tout objet ou déchet susceptible de l’empêcher d’évacuer les eaux de ruissellement. Il est rappelé également qu’il est interdit de déverser dans les égouts tout déchet solide ou liquide. Mais malgré tout, que la pluie soit bénie !

Le Quotidien d’Oran