Le permis de conduire coûtera-t-il désormais 50 000 DA ? Pour les membres de l’Association des auto-écoles d’Alger, il est hors de question que ce prix soit appliqué.
La raison est, selon le secrétaire général de cette association, El Semman Sameur, toute simple : «En cette période d’austérité, il sera impossible aux simples citoyens de se permettre un permis de conduire à ce prix.
Ceci s’ajoute au fait que ce prix reste complètement injustifié compte tenu du volume horaire de la formation.» Selon notre interlocuteur qui a présidé hier un rassemblement au siège de l’UGTA, les prix du permis de conduire augmenteront certes, mais sans pour autant atteindre cette importante somme. Cette légère hausse est justifiée par l’augmentation du volume horaire de la formation instruit dans le nouveau programme du ministère des Transports.
«Ce programme prévoit entre autres un volume horaire de 55 heures au total, avec 25 heures pour le côté théorique (code de la route) et 30 heures pour la pratique. Nous avons fait nos estimations maximales sans changer le prix de la séance et nous sommes sortis avec un prix total de 35000 DA la formation complète», explique-t-il avant de rebondir sur la proposition de la Fédération nationale des auto-écoles quant à la réduction des examens à un seul par mois. Pour notre interlocuteur, ainsi que plusieurs responsables d’auto-école rencontrés sur place, cette mesure est une grande entrave au travail des auto-écoles.
Si cette mesure est appliquée, le résultat sera automatique : plusieurs moniteurs seront mis à la porte. D’après Nabil, propriétaire d’une auto-école à la place du 1er Mai, un examen par mois signifie pour lui la suppression automatique des contrats de travail des 4 moniteurs qu’il emploie. «Uniquement dans la wilaya d’Alger et considérant qu’il y a 670 auto-écoles qui emploient au minimum 2 moniteurs, appliquer cette mesure insensée voudrait dire la mise au chômage de pas moins 1340 moniteurs dans la capitale et absence d’emploi pour toutes les promotions de moniteurs qui sortent tous les 45 jours», fustige notre interlocuteur.
Ce rassemblement s’est terminé par la signature par des membres de cette association dépendante de l’UGTA d’un engagement sur l’honneur que le prix du permis de conduire ne dépassera pas la somme de 35 000 DA. Il a été également marqué par la signature d’une convention avec la banque Essalem pour l’acquisition et le renforcement du parc roulant des auto-écoles dans la capitale.