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La route est le véritable nerf de la guerre économique

5 novembre 2016 - 17 h 38 min

Le ministre chargé des travaux publics vient d’achever un périple de milliers de kilomètres dans une tournée d’inspections des infrastructures relevant de son secteur. Que ce soit du lancement de projets ou de la réfection de tronçons inachevés ou mal finis le patron du secteur de TP a exhorté les opérateurs à s’appliquer plus sérieusement dans le travail, ce travail qui ne cesse d’exacerber l’usager qu’il soit privé ou professionnel. L’Algérie l’a compris très tôt, la route est le nerf de la guerre économique lorsqu’il n’est pas le vaisseau de la guerre traditionnel. L’Algérie a depuis son indépendance, lancé des projets ambitieux pour désenclaver certaines régions et relier entre elles les régions stratégiques.   1864 : 5 routes nationales, 1879 : 10 routes nationales, 1906 : 10 routes nationales, 2 994 km, 1916 : 16 routes nationales, 4 238 km5, 1929 : 5 083 km6, 1935 : 31 routes nationales, 6 740 km, 1948 : 39 routes nationales, 8 010 km, 1999 : 99 routes nationales, 25 500 km, 2010 : 106 routes nationales, 28 655 km, 2011 : 111 routes nationales, 29 280 km

L’Algérie a été classée au quatrième rang des pays arabes, en matière d’accidents de la circulation routière, avec un bilan très lourd qui a été estimé à 44907 accidents ayant entrainé la mort de 4540 personnes et fait 69.582 blessés au niveau national. Les statistiques du centre national de prévention et de sécurité routière, ont révélé que pour l’année 2013, l’Algérie occupe le quatrième rang par rapport aux pays arabes en matière du nombre d’accidents dont les causes sont liées principalement au facteur humain, où les conducteurs de véhicules sont responsables à hauteur de 82,68 % dans les  accidents de circulation, suivis des piétons pour un pourcentage de responsabilité de 6,82 %. Cependant, en troisième position, arrive avec un pourcentage de 6,54 %, les causes liées à la qualité et l’état des véhicules. Et enfin, avec un faible taux de 4,76 %, se classe l’état des routes. Selon des chiffres donnés par les services de la gendarmerie nationale, il avait été enregistré à la fin de l’année 2013, pas moins de 27.544 accidents de la route ayant provoqué 3784 morts et 49.120 blessés, en plus de 3500 qui sont devenus handicapés selon la même source. De son côté, le représentant de la sureté urbaine relevant de la direction générale de la sureté nationale, a révélé que l’insécurité routière cause des dédommagements très importants qui pillent l’économie nationale, atteignant jusqu’à 100 milliards de dinars annuellement. Un rapport d’évaluation de la Banque mondiale sur les secteurs du transport et des travaux publics, a révélé de nombreuses défaillances qui caractérisent ces deux secteurs, les estimations de l’instance internationale ont indiqué que 60 %des réseaux routiers sont en mauvais état. L’efficacité des services de transports diffère d’un service à l’autre, mais certains ont contribué, par leur retard, à entraver la croissance et la productivité dans un certain nombre de secteurs économiques. Le rapport a observé que les trois quarts des aéroports activant en Algérie enregistrent moins de 10 vols par jour, ce qui est en deçà des niveaux adoptés sur le plan international. Le rapport de l’instance internationale intitulé « correction des défaillances des infrastructures dans le domaine du transport et des travaux publics » a précisé que l’Algérie a affecté des investissements et des moyens financiers considérables qui représentent 21,5 % de l’enveloppe réservée entre 2001 et 2004, et estimée à 7 milliards de dollars, ce qui représente 4 % du produit intérieur brut entre 2005 et 2009, et plus de 7 % du PIB hors hydrocarbures.

Par ailleurs, le même rapport a assuré que les services de transport public ne répondent pas entièrement aux besoins des habitants algériens, la durée moyenne de déplacement de l’Algérien dans les transports publics est de 80 minutes par jour, c’est pourquoi le rapport a appelé à la nécessité de développer la qualité des transports, notamment à Alger.

Bien que l’Algérie enregistre le plus haut taux de couverture du réseau routier, comparé au nombre d’habitants, avec 3.3 km pour 1000 habitants, en plus d’un taux de routes goudronnées de 72 %,  il reste que 60 % des routes sont en mauvais état. 

En Algérie, le secteur du transport connaît une véritable mutation. Un grand nombre de projets ont été réalisés ou sont en phase de réalisation, afin de rendre ce secteur plus performant et plus efficace dans sa contribution dans le développement économique du pays.

 

VR46


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