Souk Ahras : Pagaille rue Amirouche

Pour une rue qui mène droit vers le centre-ville et pourrait servir en cas de sinistre ou d’alerte sécuritaire, une voie incontournable pour la sortie des services de sécurité depuis leur siège principal, l’on est loin du minima en matière de prévention.

La rue Amirouche, puisque c’est de cette partie de la ville qu’il s’agit, est la tare de plus en matière de gestion de la voie publique. Transformée malgré elle en aire de stationnement des véhicules, tous gabarits compris, elle connaît depuis des mois une saturation sans précédent et les embouteillages constatés lors des heures de pointe dépassent l’entendement. Mardi passé entre 15h et 15h30, la densité de la circulation a littéralement bloqué plus d’une centaine de véhicules qui devaient emprunter cette rue, a-t-on constaté.

Le tout a été compliqué par l’impatience, voire l’incivisme, de certains automobilistes, qui n’ont pas hésité à recourir aux trottoirs pour pouvoir se frayer une voie parmi les interminables chaînes de voitures, toutes en position statique. Les témoignages des habitants de cette rue convergent tous vers l’inévitable annulation des aires de stationnement anarchiques et le changement du circuit des transporteurs en commun. «Nous avons plus de 150 minibus qui desservent les cités Ibn Rochd et Draia Ahmed, sans compter les camions et autres véhicules utilitaires et/ou touristiques stationnés les 12 heures de la journée le long de cette chaussée de moins de 9 mètres de largeur», a tonné l’un d’eux. Cette même rue, qui avait connu des accidents de la circulation, dont quelques-uns mortels, fait aussi partie de ces artères les moins loties en matière de conception et d’aménagement.

Elle débouche sur une station service, où toutes les infractions sont commises par des chauffards qui s’adonnent juste après avoir fait le plein en carburant aux manœuvres les plus périlleuses, et ce, à moins de 20 mètres du siège de la wilaya. Le centre enfûteur de gaz butane de Naftal ne peut que plaider à son tour pour des risques majeurs en cas d’accident.
La rue Amirouche, c’est aussi un carrelage flottant sur les trottoirs, des câbles et des fils électriques pendants ou découverts, des bâtisses menaçant ruine et un semblant de place publique qui offre à tout hypothétique visiteur du siège de la wilaya de Souk Ahras des formes inesthétiques et une faïence de cuisine en guise de décor.

El Watan