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la pénétrante autoroutière de Béjaïa La désillusion !

22 mai 2018 - 9 h 38 min

La pénétrante autoroutière, longue de 102 kilomètres, connaît des retards importants. Elle ne sera livrable finalement que vers la fin de 2019, selon le ministre.

La livraison définitive de la pénétrante autoroutière de Béjaïa n’est pas pour bientôt, pas avant fin 2019. C’est ce que vient d’annoncer le ministre des Travaux publics et des Transports, Abdelghani Zaâlane, en réponse à une question orale du député indépendant Brahem Bennadji.

Selon le ministre, le taux d’avancement de ce chantier a atteint les 70%. «Il est attendu de réceptionner ce projet dans ses délais contractuels  à la fin de l’année prochaine», a-t-il répondu, éloignant des délais prévisionnels, qui ne vont pas pourtant jusqu’à cette date.
La réponse du ministre enfonce du coup les citoyens dans la désillusion d’un projet qui a accumulé les retards et dont le dernier concerne un tronçon de 26 km allant de Takriets vers Amizour.

Lors de l’inauguration, avec tambour, baroud et cavaliers, en octobre 2017, du tronçon Akbou-Akhnak (Seddouk), long d’à peine une dizaine de kilomètres, Abdelghani Zaâlane a annoncé qu’un troisième tronçon d’une quinzaine de kilomètres, allant jusqu’aux environs d’Amizour, sera livré au troisième trimestre de 2018 et que le projet dans sa totalité le sera en été 2019. Toutes ces échéances sont finalement remises en cause.

 

Dans sa dernière intervention en plénière de l’APN, le ministre n’a pas avancé de délai pour la prochaine livraison partielle. «Le troisième tronçon s’étalant sur 26 km est en cours de réalisation et a atteint les 75 % d’avancement», s’est contenté de répondre A. Zaâlane, qui a justifié le retard par la difficulté du relief et la nécessité de réaliser 18 ouvrages d’art, dont des ponts et un tunnel long d’un peu plus d’un kilomètre et dont les travaux ne sont qu’à moitié.

Selon le ministre, le premier obstacle se situe au niveau du double tunnel de Sidi Aïch, où le creusement se fait à une cadence lente pour cause de fragilité du terrain. «Les riverains se sont opposés à l’utilisation des explosifs», justifie-t-il aussi, qualifiant cette partie du chantier de «chemin critique». «Nous avançons doucement pour éviter le scénario du tunnel de Djbel Ouahch. Ce tunnel dispose de plusieurs sources, ce qui provoque des écoulements d’eau.

S’il s’effondre, on repart pour quatre ans. On préfère donc aller doucement avec peut être une rallonge de six mois, plutôt que de faire vite et prendre des risques», a-t-il encore justifié. Tout indique dans les propos de Zaâlane qu’il ne faut pas s’attendre à emprunter de sitôt ce qui reste de cette pénétrante.

Chantier non ouvert

Concernant le quatrième tronçon de 22 km, qui va d’Amizour jusqu’au port de Béjaïa, le chantier n’est tout simplement pas ouvert. «Il démarrera avec le quatrième trimestre de l’année en cours», annonce le ministre, qui informe que l’étude le concernant est finalisée et que les services techniques réfléchissent à la variante à adopter en comptant avec l’efficacité mais aussi le budget qu’elle nécessitera. On choisira «la plus adéquate et la moins coûteuse».

En somme, ce sera un choix sur lequel primera le rapport qualité/prix. Cette zone est inondable sur 11 kilomètres, ce qui devra nécessiter l’érection de viaducs. «Ce tronçon croisera l’oued Soummam à neuf endroits», selon le ministre, qui apprend aussi qu’une étude a été réalisée pour l’érection d’un échangeur à la sortie de la ville de Takriets pour permettre aux automobilistes de la région de Sidi Aïch d’accéder à la pénétrante.

Interpellé par le député Bennadji concernant le manque d’argent dont souffrirait le projet de la pénétrante, le ministre a répondu que l’enveloppe initiale a été réajustée de 6 milliards de dinars supplémentaires dans le cadre de la loi de finances 2018 et que le budget global est ainsi porté à 126 milliards de dinars.

 

Sur le terrain, les choses avancent en totale contradiction avec les assurances du ministre, dont la nouvelle échéance de fin 2019 prend encore une rallonge de six mois supplémentaires, une rallonge de trop pour les citoyens de la région. Autant dire qu’il faudra attendre 2020 pour rouler sur les 102 kilomètres de cette pénétrante de désillusion.


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