Makouda Caravane citoyenne «Contre la fermeture de routes !»

Une caravane citoyenne de protestation «contre la fermeture de routes par des manifestants» a été organisée, vendredi dernier, par les habitants du village Tazrart, relevant de la commune de Makouda.

La localité est sise à une vingtaine de kilomètres au Nord-ouest de Tizi-Ouzou. Cette action a été décidée par le comité de village Tazrart suite «au décès de deux frères, de ce même hameau, dans le sillage d’une action de protestation organisée par deux autres villages de Makouda le 31 octobre dernier, et durant laquelle des manifestants ont fermé la route Tizi-Ouzou – Makouda, avec des objets hétéroclites», a précisé la même source. «A la fin de la protestation, les manifestants ont quitté les lieux, laissant les pierres et des pneus incendiés sur place !», a-t-on ajouté. «Arrivés vers 19h, à bord d’un véhicule, les deux frères C. Slimane, père de trois enfants âgé de 39 ans, et Sadek, jeune marié de 43 ans, n’ont pas vu les obstacles déposés sur la chaussée. Le véhicule a pris feu, ce qui les a contraints de quitter, en catastrophe, la voiture», a expliqué la protection civile dans une déclaration à l’APS. «Au moment où ils se trouvaient au bord de la route, le conducteur d’un autre véhicule, qui a eu la même mésaventure que les deux frères, a perdu le contrôle de sa voiture, qui a également pris feu, et a dérapé en fauchant Sadek et Slimane tués sur le coup !», déclare la même source. La caravane, organisée vendredi passé par Tazrart, a pris le départ du cimetière de ce village, où les participants ont déposé une gerbe de fleurs à la mémoire des deux frères disparus, pour rejoindre le lieu du drame où une autre gerbe de fleurs et des bougies allumées ont été déposées, a-t-on appris de Besghir Arezki, président du comité de village de Tazrart. Il y’a lieu de souligner que le village Tarihant, relevant de la commune de Boudjima d’où est originaire la troisième victime qui s’en est sortie avec des blessures, a également participé à cette caravane. Lors de cette action, M. Besghir a lancé un «appel aux citoyens, qui veulent faire aboutir leurs revendications, d’agir dans un cadre pacifique, afin d’éviter que de tels drames ne se reproduisent».

La Depeche de Kabylie