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Importations de véhicules: Le gouvernement veut gagner du temps

17 septembre 2017 - 9 h 23 min

Dans le secteur du Commerce, c’est toujours le flou concernant la situation et la consistance des licences d’importation, en particulier pour les véhicules. 

L’arrivée de M. Mohamed Benmeradi au Commerce, si elle a permis au secteur de souffler après le blocage du mois de juillet de pratiquement toutes les marchandises aux ports algériens, n’a pas pour autant donné plus de visibilité autant sur la filière des importations de voitures, que les autres niches, dont les produits semi-industriels ou agricoles transformés suspendus à l’importation. Il y a en quelque sorte un état général d’attentisme sur nombre de dossiers liés aux licences d’importation, avant que ne soit présenté et débattu au Parlement le plan d’action du gouvernement. Les réponses quelque peu évasives de M. Benmeradi jeudi à Djelfa concernant le nouveau cahier des charges pour les licences d’importation de voitures en est le parfait exemple. Il a simplement répondu, sur la question des licences d’importation de véhicules, que ‘’le dossier est programmé à l’étude ». Il a précisé que ce dossier ‘’n’a pas encore été examiné par son département ministériel. » Le dossier des licences d’importation est en fait lié au cahier des charges pour le montage des véhicules, que le gouvernement est en train de relifter, après le passage du gouvernement Tebboune, qui, lui, a tout simplement dénoncé le modèle de construction de voitures en Algérie, préconisé par l’ex-gouvernement Sellal. Dans son intervention à l’ouverture de la session d’automne du Parlement, le Premier ministre Ahmed Ouyahia avait non seulement défendu et confirmé l’option du montage de véhicules en Algérie, en CKD ou en SKD, mais également soutenu globalement le cahier des charges concocté par le gouvernement Sellal. ‘’Le Japon et la Corée du Sud, qui sont les leaders mondiaux dans le domaine, avaient débuté avec le boulon et le tournevis », avait-il lancé devant les parlementaires. Dès lors, ‘’pourquoi sommes-nous aujourd’hui pressés en Algérie d’atteindre ce niveau », s’est-il interrogé, avant d’écarter toute révision du cahier des charges de l’activité de montage de véhicules. Et, sur les licences d’importation, il y aura sûrement un nouveau cahier des charges, qui va privilégier l’option de l’installation en Algérie de constructeurs de voitures et engins. Le gouvernement Ouyahia n’a pas encore défini sa stratégie dans ce domaine, même si, face à la baisse des recettes pétrolières, il va maintenir le régime des licences d’importation de voitures, au même titre que les autres produits, comme le ciment, le rond à béton et d’autres produits semi-industriels et agricoles transformés. Selon le ministre du Commerce, la liste des produits soumis à la licence d’importation et de contingents est de 22 produits. Selon M. Benmeradi, il s’agit de ‘’22 produits dont l’importation n’impacte pas sur le marché national la production et la productivité locale ». Au mois d’avril, un communiqué du ministère du Commerce rendu public indiquait que les produits soumis à une licence d’importation sont les véhicules de tourisme et autres véhicules automobiles destinés à la revente en l’état, des véhicules spéciaux et engins (camions, ambulances, engins…), acier rond à béton, fils machines, bois et céramiques. Pour les produits agricoles et agricoles transformés, les contingents quantitatifs s’appliquent aux importations de viandes bovines, fraiches ou réfrigérées, les fromages, les citrons frais, les pommes, les bananes, l’orge, l’ail, le maïs, les tourteaux de soja, le concentré minéral vitaminé, les poly-phosphates et le double concentré de tomate. Mais, en juillet, il y a eu une suspension d’importation de plusieurs produits autant alimentaires qu’industriels. Il s’agit, selon une note de l’ABEF du 5 juillet dernier, des ‘’préparation pour soupe, potage ou bouillon, sauces préparées (mayonnaise, tomate ketchup et autres sauces, harissa, etc.), moutarde préparée, pain, pizza, pâtes alimentaires, fruits secs à coque et sans coques, arachides, jus de fruits, mélange de jus, eaux -y compris les eaux minérales et gazéifiées-, maïs, confitures et marmelades, chocolat en tablettes, non fourré, biscottes additionnés d’édulcorants, gaufres et gaufrettes, chocolat et autres préparations alimentaires contenant du cacao, conserves ». En outre, neuf produits industriels sont également concernés par cette suspension des importations: il s’agit des articles de robinetterie, transformateurs électriques, marbre fini, granit fini, produits rouges (briques et tuiles), tapis, produits finis en plastique (articles plastiques), meubles et lustres. » Selon le ministre du Commerce, des discussions sont menées entre différents départements ministériels pour le retrait de certains produits de cette liste, ou l’ajout d’autres produits, actuellement autorisés à l’importation, à cette même liste. M. Benmeradi a ainsi déclaré que le ministère du Commerce ‘’travaille en collaboration avec d’autres secteurs concernés, dont l’Agriculture et l’Industrie notamment, en vue d’examiner la possibilité de retirer certains produits et contingents de cette liste ou d’en ajouter d’autres, en 2018. » 

Sur ce dossier des licences d’importation, il semblerait que le gouvernement veuille temporiser encore, pour avoir plus de visibilité avant la fin de l’année et établir de nouvelles modalités pour les licences d’importation de voitures, qui devraient être conditionnées par l’arrivée sur le marché algérien d’autres constructeurs, dont Peugeot, même en système ‘’CKD » (montage par unités entières), c’est à dire monter sur place des véhicules, au lieu de les importer. Sur les autres produits actuellement suspendus à l’importation, il y a également la tentation du gouvernement de maintenir le statu quo, pour donner plus de chance et soutenir directement la production locale, et donc soutenir le marché national, la décision finale de l’exécutif sera prise en fonction du niveau des recettes pétrolières à engranger à la fin de l’année et, surtout, celui du déficit budgétaire. 


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