Des dommages mais pas de victime

Bien qu’aucune victime n’ait été enregistrée, les neiges abondantes accompagnées de pluies et de vents froids qui se sont abattues dans la nuit de ces derniers mardi à mercredi sur plusieurs régions du pays sont à l’origine de l’isolement de nombreuses localités enclavées.

Notamment celles situées en zones montagneuses à l’Est du pays. Selon un premier bilan rendu public ces dernières 24 heures par la Gendarmerie nationale, des dégâts matériels importants ont été enregistrés dans les wilayas de Batna et Khenchela. Les mêmes services ont indiqué que plusieurs autres régions, particulièrement celles situées à l’Est du pays comme Annaba, Tarf, Skikda, Constantine, Sétif, n’ont pas échappé à une véritable déferlante de neige.

Le spectacle que d’aucun qualifie de déluge se passe de commentaires. Surpris au beau milieu de la tempête de neige, des chauffeurs de voitures et autres poids lourds et transports en commun, qui se sont aventurés en ont fait les frais. Il était pratiquement impossible de circuler pour cause d’inondation ou d’accumulation de plusieurs centimètres de neige de la chaussée. En milieu urbain, des embouteillages monstres ont perturbé le trafic, avec des files interminables de véhicules comme à Batna et Khenchela. Particulièrement celles en zone péri-urbaines.

Se référant aux informations communiquées par les services de météorologie nationale et sur le terrain, aux difficultés de la circulation automobile, les services de la Gendarmerie nationale ont été contraints de fermer plusieurs axes routiers. A l’image de ceux de la RN 31 reliant les villes de Tazoult à Arris, le tronçon de la RN 87 reliant Oued Taka et Theniet El Abed, ainsi que l’axe de la RN 77 entre Batna et Merouana à travers Hidoussa.

Il faut préciser que circuler en ces lieux relève à risquer sa vie et celle des autres. La même situation de péril était enregistrée sur la RN 160, notamment l’axe entre Foum Toub, Ain Tin et Arris. Ils sont aussi concernés par la fermeture de la circulation automobile. Tout autant d’ailleurs que la RN 172 reliant la ville d’Ichemoul à Theniet El Ras dans la commune de Theniet El Abed et la RN 45 reliant la commune d’Ichemoul à Yabous, dans la wilaya de Khenchela.

Ces périls, risques et difficultés ont été bien mis en relief à l’adresse du public par la Gendarmerie nationale agissant sur la base des orientations des services des travaux publics. Pour débloquer la situation et ouvrir les différents et nombreux axes routiers à la circulation, notamment ceux des zones montagneuses, ces services ont mobilisé d’importants moyens humains et matériels. Leur objectif est de débloquer la route à la circulation routière.

Particulièrement celle en zone montagneuse connue pour sa dangereuse déclivité. Bien qu’annoncée en temps voulu par les services de météorologie nationale, ce mauvais temps sous forme de tempête de neige, a surpris plus d’un parmi les habitants des régions de Batna et Khenchela. Selon de nombreux automobilistes, les habitants de plusieurs régions côtières du pays comme Annaba, Tarf, Jijel, Tizi-Ouzou, n’ont pas été épargnées par ce mauvais temps et cette brusque baisse de température.

D’où la course enregistrée des utilisateurs des bouteilles de gaz heureusement disponibles en quantité auprès des dépositaires. Au titre des victimes humaines de ces intempéries, nos sources parlent de blessures légères dont auraient été victimes des conducteurs ayant perdu le contrôle de leur voiture.

D’autres auraient été surpris par la neige alors qu’ils étaient loin de leur domicile et que la route y menant était coupée par les intempéries tout autant que plusieurs voies de circulation. Pour l’heure, il n’est pas fait état d’évacuation de leurs habitations par les services de la Protection civile ou la Gendarmerie nationale. Il y a aussi ceux qui ont vu la toiture de leur demeure s’écrouler, emportée par le vent ou être endommagée par la neige et la pluie.

Il reste que, selon nos mêmes sources, de multiples coupures d’électricité ont caractérisé des centaines d’usagers dans les communes montagneuses. Nombre de celles-ci, notamment leurs élus, réfléchissent en cette période d’instabilité aux diverses tâches qu’ils auraient dû accomplir. A l’exemple des opérations de démoustication et dératisation qu’ils n’ont pas réalisées malgré la disponibilité des moyens financiers mis à leur disposition. A l’exemple de Annaba où ces opérations ne sont pas sérieusement suivies pour être réellement efficace.