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BEJAIA – BÉNI MAOUCHE : Un casse-tête nommé transport

12 novembre 2016 - 7 h 31 min

Bien des villages de la commune de Béni Maouche, éparpillés sur un vaste massif montagneux, font face à une absence totale de navettes de transport collectif. Si bien que se rendre à son lieu de travail, entreprendre une démarche administrative, ou simplement vaquer à la moindre de ses occupations quotidiennes s’apparente à un véritable parcours du combattant. «Nous sommes des laissés-pour-compte, ravalés au rang de citoyens de seconde zone. Les transporteurs nous boudent lamentablement. Ils n’assurent que les axes routiers reliant le chef-lieu de la commune aux agglomérations de la vallée de la Soummam», maugrée un habitant du village Tala N’tinzer, situé à quelques kilomètres en amont de Trouna. «Nos routes sont à l’état de pistes cahoteuse et pentues. Nos patelins sont de plus en plus désertés, et les propriétaires de fourgons rechignent à exploiter ces lignes, à la fois risquées et très peu rentables financièrement», explique un autre citoyen issu du village Ath Boudjala. «Nous subissons de plein fouet les affres de l’enclavement et de l’absence d’infrastructures publiques de base. Pour déplacer sa famille ou évacuer un malade, on loue des taxis clandestins qui nous imposent des tarif exorbitants», ajoute-il, sur une pointe de dépit. Les infortunés villageois nous font savoir qu’il faut nécessairement posséder un véhicule, ou à défaut une monture à quatre pattes, pour espérer se tirer d’affaire dans ces contrées inhospitalières et déshéritées. Comme de bien entendu, les plus valides peuvent toujours compter sur leurs jambes. Néanmoins, pour aller travailler ou effectuer un long déplacement, cette alternative n’est pas des plus commodes. «Chaque déplacement, que ce soit pour se faire délivre un document d’état civil, faire un pansement, ou effectuer la plus simple des commissions prend les allures d’un supplice», se désole un vieillard du village Ighzer Oubellout, soulignant que le dispensaire le plus proche se trouve à près de 20 km. «Si cette situation intenable devait persister, il y a fort à parier que dans quelques années, on ne trouvera plus personne à la campagne», conjecture un habitant de Laâzib N’ sidi Sadek, un des hameaux les plus excentrés de Béni Maouche. Les affres de l’enclavement, le manque de transport, l’insuffisance des commodités de bases et bien d’autres carences, ont déjà, rapporte-t-on, mis sur les sentiers de l’exode des cohortes de villageois.

La Dépêche de Kabylie


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